À Forécariah, le projet industriel de Fap-Gaz entre dans sa phase finale. Ce samedi 31 mai, le président du Conseil d’administration, Mamadou Niaré, a conduit une visite de terrain sur les installations de l’usine de fabrication et de requalification de bouteilles de gaz, accompagné du Directeur général et de plusieurs administrateurs. Le taux d’exécution des travaux est estimé à 98 %.
Installée à Konta, dans la préfecture de Forécariah, l’usine de Fap-Gaz affiche un niveau d’achèvement jugé très satisfaisant. Sur le site, 39 ouvriers locaux sont mobilisés, appuyés par trois expatriés chinois : un ingénieur mécanique, un ingénieur électrique et un coordinateur technique. Grâce à un groupe électrogène de 750 KVA, les équipes produisent jusqu’à 700 bouteilles par jour.
« Un gigantesque travail sur fonds propres »
Au terme de la visite, le PCA s’est dit impressionné par le niveau d’avancement du chantier. « Ce que j’ai vu m’a vraiment impressionné. Ça m’a donné l’illusion que, depuis qu’on a commencé, il ne s’est pas arrêté. C’est un gigantesque travail qui a été fait. Tout cela, sur fonds propres de Fap-Gaz. Ça, c’est impressionnant », a déclaré Mamadou Niaré devant les médias.
Vue d’ensemble de l’usine
Le PCA a tenu à rappeler que le projet suscitait, à ses débuts, des doutes liés à son ampleur : « Au départ, quand on voyait la dimension du travail à abattre, on avait un certain doute. Mais à partir d’aujourd’hui, avec le travail qu’on a vu, il faut vraiment féliciter l’équipe de direction, le conseil d’administration qui a surveillé ce travail, sans oublier les ouvriers et les employés qui sont vraiment mobilisés pour qu’on arrive à ce stade. »
Vers une relance de la consommation du gaz
Pour le PCA, l’usine marque un tournant dans la stratégie nationale de transition énergétique. « À partir du moment où nous sommes dans la phase finale, la fabrication et la consommation du gaz vont être relancées. Cela va pallier les difficultés antérieures. Avant, le grand frein était l’absence de bouteilles. C’était donc difficile de développer la consommation du gaz. »
Echantillon de bouteilles
Avec une capacité de production d’environ un million de bouteilles par an, les perspectives sont désormais plus claires. « Il est sûr que les premières acquisitions de bouteilles vont être facilitées. En conséquence, la consommation va augmenter », a-t-il insisté.
Un objectif clair : réduire la déforestation
La finalité du projet dépasse le simple cadre industriel. Il s’agit aussi d’un engagement environnemental fort. « L’aspect le plus important, c’est que nous arriverons à un niveau où la consommation va beaucoup augmenter. L’objectif initial de tout cela est d’améliorer la consommation hors charbon. En conséquence, la consommation va être axée sur le gaz butane, et la déforestation dont on se plaint et qui fait d’immenses dégâts va se limiter. On voit déjà les changements climatiques. »
Prochain cap : un dépôt de stockage national
Bien que le chantier soit quasiment achevé, Mamadou Niaré rappelle que des ajustements techniques restent à finaliser. « Ce n’est pas fini. Il reste encore des petites finitions. Je suis sûr qu’au final, ce sera une gigantesque œuvre qui sera opérationnelle. »
Il salue à cet égard l’impulsion donnée par les autorités de la transition. « Tout cela a commencé il y a moins de deux ans. Donc le président Mamadi Doumbouya et le CNRD sont à féliciter. »
Dans la foulée, le PCA a annoncé l’orientation prochaine du projet vers la mise en place d’un dépôt gazier de stockage, destiné à renforcer l’approvisionnement du pays.
Des commandes déjà enregistrées
Sur le terrain, les six sociétés opérant dans le secteur (Sodigaz, Yagaz, Kama Gaz, NP Gaz, Énergui, etc.) ont déjà lancé leurs premières commandes. Pour chaque marqueteur, environ 2 000 bouteilles ont été fabriquées. Une dynamique qui confirme le démarrage imminent de l’activité.
Alpha Oumar DIALLO