En marge de la réunion politique du parti MoDeL de ce samedi 17 mai 2025, les manquements dans le recensement biométrique à l’intérieur du pays, la sortie du premier ministre Bah Oury à Abidjan, sur le processus électoral en Guinée, et d’autres sujets ont été évoqués.
« Vous savez, au niveau de l’aspect technique, quand on parle d’équipe, peut-être qu’on voit beaucoup plus au niveau de Conakry. Mais quand on pense aux différentes préfectures et districts, avec l’état de nos appareils qui ont besoin d’électricité, vous pouvez déjà imaginer la mascarade en prévision, » dira Moïse Diawara porte parole du parti MoDeL.
S’agissant de la sortie du chef du gouvernement de la transition guinéenne, en Côte d’Ivoire, il pense que c’est pour juste dire ce que l’auditoire voulait entendre.
« Quand on parle d’un processus électoral, il y a toujours des préalables. Mais le pire dans le contexte guinéen, c’est que ceux qui sont même censés compétir sont aujourd’hui en difficulté, créés par le pouvoir en place. D’autres sont en exil, d’autres sont en prison, parce qu’ils sont considérés comme des obstacles. Alors, si l’Etat décide d’organiser des élections dans un esprit d’exclusivité, entre-temps, de quelles élections ils veulent nous servir ? Parce qu’en ce que nous sachions, le CNRD n’est pas un parti politique. Et quand il est arrivé, ils ont fait la promesse devant le peuple du Guinée qu’il n’allait pas être aussi compétiteur. Mais aujourd’hui, on est en train de découvrir un autre visage du CNRD, » a-t-il dénoncé.
Par ailleurs, il est revenu sur la question de l’arrestation et la condamnation du président du parti, Aliou Bah pour diffamation et offense au chef de l’État.
« Pourquoi arrêter Aliou Bah ? C’est sur la base d’un calcul purement politique. Juste parce qu’après analyse, on a dit qu’il pourrait être un potentiel obstacle par rapport à notre transition. Donc il faut tout faire pour le mettre hors d’état de nuire. Parce que ça c’est une trahison. Quand vous vous levez devant le peuple, vous jurez, vous dites quelque chose et puis vous faites le contraire, ou vous créez des manoeuvres pour reproduire le contraire, ça c’est une autre trahison à l’endroit du pays.C’est pourquoi Aliou Bah a trouvé le mot juste qu’il est victime d’une persécution politique, sous la bannière déguisée sur l’aspect juridique. Il est là-bas, on a du peine à trouver le motif de son arrestation, mais il est toujours là-bas. Tous ceux qui étaient censés s’opposer à cette trahison, ont des difficultés, » estime Moïse Diawara.
Pour terminer, il a signalé qu’il doute de la tenue des élections, parce que les préalables ne sont pas pris en compte et aussi des acteurs majeurs du processus sont exclus.
Gnima Aïssata Kébé