L’initiative de sac de riz contre les déchets plastiques a été lancée ce jeudi 15 mai 2025, dans l’enceinte de la commune de Matam. Ce projet de la gouverneure de la ville de Conakry, générale M’mahawa Sylla a connu la présence des présidents des délégations spéciales des communes de la capitale, le service de santé, hygiène et de la salubrité publique, ainsi que des partenaires techniques et financiers.
« Nous sommes réunis ici ce matin pour le lancement du projet qui vise la lutte contre la prolifération des déchets plastiques dans la ville de Conakry que nous avons nommé « Riz contre déchets plastiques ». Plus de 2 millions de citoyens de notre capitale utilisent par jour au moins un emballage ou un objet plastique pour leurs besoins qu’ils abandonnent aussitôt après dans les rues, dans les caniveaux ou dans les dépotoirs de fortune. Que ces déchets plastiques soient ramassés ou non, cela ne change pas le problème parce que les déchets plastiques ont une vie dure. Ils ne sont pas biodégradables. Or, une fois détruits, le capital naturel est irréparable. Il n’existe à cet égard aucune alternative crédible durable. C’est dans ce souci de préserver notre environnement que les autorités de la collectivité urbaine de Conakry, sous l’autorité du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, ont décidé la mise en place d’un mécanisme incitatif de mobilisation et d’engagement des populations pour éradiquer ce fléau. La finalité du projet est, à court, moyen et long terme, de mettre fin à la pollution virale pour l’environnement dans lequel nous et nos générations futures sont appelés à vivre, » a signifié M’mahawa Sylla.
Ensuite, elle a lancé un appel à l’endroit des autorités, pour la réussite du projet : « Vous avez compris par ce mécanisme, nous voulons insérer un partenariat gagnant-gagnant dans lequel chaque acteur, personne physique ou morale, est bénéficiaire. Annuellement, nous voulons promouvoir une forme d’économie circulaire qui bénéficie à tout le monde. L’enjeu du développement durable concerne à la fois l’État et les collectivités locales qui doivent ensemble, chacun au niveau qui lui incombe, jouer une partition de qualité. C’est à ce titre, que le projet d’assainissement deviendra pérenne en Guinée. C’est pourquoi, encore une fois, nous saluons l’accompagnement de l’État et des partenaires techniques et financiers à nous accompagner. Aux populations partenaires et bénéficiaires, je demande une mobilisation et un engagement résolus auprès des autorités locales pour la pleine réussite du projet, » a t-elle lancé.
A compter de ce jour, cet échange de riz contre les déchets plastiques se fera le 15 de chaque mois dans les communes de Conakry.
Gnima Aïssata Kébé