la ville de kindia a tenu à rendre un hommage mérite ce mardi 13 mai 2025 à son fils Moussa Keita plus connu sous le sobriquet de Moussa Koffoé. Décédé hier lundi, l’humoriste de renom à un droit à un symposium en son honneur.
En présence des populations fortement mobilisées et les autorités régionales et préfectorales, la cérémonie a été présidée par Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture, du tourisme et de l’artisanat.
C’est la place des martyrs qui a accueilli ses obsèques du comédiens Koffoé.
Dans son discours de circonstance, le ministre Moussa Moïse Sylla a honoré l’homme.
« C’est avec une profonde douleur et une immense émotion, que nous nous réunissons aujourd’hui pour honorer la mémoire de Moussa Keïta, affectueusement connue de tous, sous le nom de Moussa Kofoé. Son départ nous bouleverse, tant il laisse derrière lui un vide dans l’univers culturel guinéen, et dans le cœur de ceux qui l’ont connu, aimé et admiré. Au nom du président de la République, le Général Mamadou Doumouya, du chef du gouvernement, de l’ensemble des membres du gouvernement et à mon nom personnel, je vous adresse mes condoléances les plus sincères et les plus attristées à sa famille biologique, à ses épouses, à ses enfants, ainsi qu’à l’ensemble de la grande famille artistique guinéenne. J’exprime notre profonde compassion et notre solidarité dans cette épreuve, » a-t-il exprimé.
Par ailleurs, il rappelle que Moussa Kofoé n’était pas qu’un simple humoriste. Il était plutôt dit-il un miroir de notre société, un porte-espoir et de rire dans les instants les plus difficiles : « A travers ses mots, ses gestes, son regard vif et son esprit asserré, il savait transformer nos douleurs en sourires, nos travers en laissant, nos quotidiens en théâtres vivants. Son art, bien au-delà du divertissement, était un acte de foi en notre humanité commune. Il faisait rire mais surtout il faisait réfléchir, il interpellait, dénonçait, éveillait les consciences. En cela, il était un véritable éducateur populaire. Moussa Kofoé, même sans canne en main, était une bibliothèque vivante de notre humour, de nos traditions, de notre imaginaire collectif. Avec sa disparition, c’est une flamme précieuse de notre patrimoine immatériel qui s’éteint. Moussa Kofoué a certes vécu modestement, mais il a vécu surtout dignement. Moussa Kofoué a tout donné et nous a tous donné le sourire. C’est ainsi que nous resterons fidèles à l’héritage de Moussa Kofoué. J’ai entendu les discours dans lesquels l’État est interpellé à ne pas oublier la famille de Moussa Kofoué. Je réitère le même appel à l’ensemble d’entre nous. Allons-y auprès de sa famille et de sa femme dans les moments où ils en ont le plus besoin. Que l’âme du dauphin repose en paix, » a béni le ministre Moussa Moïse Sylla.
Après le symposium, La dépouille mortelle de Moussa Kofoé a été conduite au cimetière de Yabara, dans la ville de Kindia où il repose désormais à jamais.
Gnima Aïssata Kébé