Le Festival des Arts et du Rire (FAR) poursuit son ancrage à Labé avec une ambition claire : conjuguer le rire à l’exigence professionnelle. Jeudi 8 mai, le Centre Culturel Ka Werdhé a accueilli une session de formation dédiée à l’écriture humoristique, une initiative qui révèle la volonté des organisateurs de faire du festival un espace de transmission autant que de représentation.
Cette année, c’est l’humoriste ivoirien Oka Yao qui s’est chargé de la conduite pédagogique. Il a partagé son expérience avec une jeunesse avide de codes et de méthodes. « Nous avons constaté que les jeunes Guinéens s’intéressent de plus en plus à l’humour. Je suis ici pour leur enseigner les techniques d’écriture, les attitudes à adopter et les compétences nécessaires pour devenir de bons humoristes », a-t-il confié, insistant sur la rigueur nécessaire pour percer dans ce domaine.
Oka Yao, humoriste ivoirien
Le message du formateur a résonné auprès des participants qui saluent le positionnement singulier du FAR dans l’agenda culturel guinéen : un événement qui ne se limite pas à la scène, mais s’ouvre aussi à l’apprentissage.
S’adressant au public attendu pour les spectacles du soir, le jeune humoriste, Satina a lui, lancé une invitation directe : « L’humour, c’est un art qui permet de faire passer un message sans blesser. Cela demande de la technique, du travail et du courage. L’humour s’apprend et mérite qu’on s’y consacre. »
En filigrane de ces échanges, le festival affirme son rôle de levier pour l’émergence des jeunes talents. La présence de formateurs internationaux et la diversité des profils présents dans la salle témoignent d’un réel pari sur l’avenir. À Labé, l’humour n’est plus seulement un divertissement : il devient un métier, avec ses exigences, ses codes… et ses promesses.
Alpha