Le secrétaire général des Affaires religieuses, Elhadj Karamo Diawara, a lancé un appel appuyé à l’ensemble des leaders religieux du pays : intensifier la sensibilisation autour du recensement administratif en cours, une opération qui pourrait avoir des retombées directes sur la participation des Guinéens au pèlerinage à La Mecque.
Selon nos confrères de VisionGuinée, le responsable des affaires religieuses a établi un lien clair entre le processus de recensement biométrique et la capacité du pays à défendre une augmentation de son quota annuel de pèlerins auprès des autorités saoudiennes.
« Aujourd’hui, en tant que religieux, nous pouvons considérer le recensement comme un acte indispensable pour la théorie de l’un des piliers de l’islam », a-t-il affirmé, évoquant la nécessité de donner à cette opération une dimension spirituelle, au-delà de son importance administrative.
La Guinée dispose actuellement d’un contingent limité à 10 000 pèlerins par an. Un chiffre que les autorités souhaitent voir rehaussé depuis plus d’une décennie. « Nous avions formulé une demande aux autorités saoudiennes depuis plus de 10 ans pour que, conformément à la demande de nos citoyens, la Guinée puisse bénéficier de 14 000 à 15 000 pèlerins », a-t-il rappelé.
Mais jusqu’ici, les autorités du royaume wahhabite maintiennent leur position : sans preuve d’une population supérieure à 10 millions d’habitants, la Guinée ne peut prétendre à davantage. Une contrainte qui, selon Elhadj Karamo Diawara, pénalise des milliers de fidèles.
« Aujourd’hui, nous avons plus de 2 000 demandes de candidats potentiels guinéens qui souffrent. Ils ont tous les moyens, mais ils ne peuvent pas effectuer le Hajj. »
Le recensement en cours représente donc une opportunité déterminante. « À travers ce recensement, la Guinée pourrait, par la grâce de Dieu, bénéficier d’au minimum 4 000 places à 5 000 places supplémentaires », a estimé le ministre, qui voit dans cet enjeu un facteur de mobilisation majeur pour les croyants.
Au-delà du cadre religieux, Elhadj Karamo Diawara insiste sur la portée nationale de l’opération : « Le recensement est un acte citoyen. Cela peut aider le gouvernement à définir une politique anticipée de développement harmonieux. Pour que le gouvernement puisse réellement satisfaire le bien-être de la population, il faut maîtriser l’effectif de la population. »
Les autorités religieuses espèrent que cet appel résonnera dans toutes les mosquées du pays, à l’approche de la fin de la campagne prévue le 30 mai prochain.*
Alpha