Forécariah, le 4 mai 2025 – En déplacement à l’intérieur du pays dans le cadre de la campagne d’information sur le recensement biométrique, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a tenu à rappeler l’enjeu national de cette opération entamée le 15 avril. Devant les citoyens de Forécariah et de Pamelap, Moussa Moïse Sylla a invité chacun à participer activement au processus, au-delà de toute considération politique.
À Farmoriah, Elhadj Sacko, président de la délégation spéciale, a formulé plusieurs doléances à l’endroit des autorités centrales afin de garantir une participation effective de tous les citoyens. « Nous sommes confrontés à certaines difficultés. À cet effet, nous sollicitons : un appui pour faciliter la délivrance des jugements supplétifs auprès du tribunal de première instance de Forécariah ; une assistance financière ou morale en faveur des commissions administratives de recensement », a déclaré Elhadj Sacko lors d’une rencontre avec la mission gouvernementale conduite par le ministre Moussa Moïse Sylla.
Le président de la délégation spéciale de Farmoriah a également tenu à réaffirmer leur alignement aux efforts de l’exécutif. « Nous renouvelons notre soutien indéfectible au Chef de l’État », a-t-il affirmé, saluant l’initiative du recensement comme une étape structurante pour le pays.
Prenant appui sur l’attitude du président de la Transition, le ministre a salué un engagement concret de l’État. « Le président Mamadi Doumbouya a donné le coup d’envoi. En tant que premier citoyen du pays, il s’est fait recenser, mais il ne s’est pas limité qu’à cela. Il a pris sur lui ce qu’il faut dans son budget de souveraineté », a-t-il souligné, évoquant un signal fort envoyé à l’ensemble de la population.
Rejetant toute récupération politique, le ministre a tenu à clarifier : « Ce processus de recensement n’est pas le choix d’un candidat. C’est le choix du devenir de notre pays. C’est le choix du développement de notre pays. » Il a exhorté les citoyens à s’approprier cette opération afin de garantir à chacun la possibilité d’exercer ses droits civiques dans la transparence.
À Pamelap, le message s’est adressé aussi aux familles et aux acteurs du système éducatif. Moussa Moïse Sylla a insisté sur l’inclusion des plus jeunes : « À partir de 10 ans, chaque enfant doit être enrôlé. Le NIP va figurer sur les cartes scolaires et étudiantes. C’est une révolution également pour l’éducation, pour l’accès aux examens et pour l’avenir de nos enfants. Faites passer le message. »
Le déplacement du ministre a également donné lieu à des échanges avec les populations locales. À Farmoriah et Pamelap, les habitants ont exprimé leur satisfaction quant aux projets visibles sur le terrain. « À l’actif du CNRD, nous voyons les chantiers qui poussent, notamment la cité des douanes, la présence du scanner, pour ne citer que ceci pour le développement durable », a déclaré Souleymane Diallo, vice-président du district.
Toutefois, les préoccupations sociales demeurent. Les jeunes en quête d’emploi restent nombreux à espérer un accompagnement accru de l’État. « Notre souci aujourd’hui, n’est autre que cette jeunesse qui est à l’abandon par manque de soutien et d’emplois afin de subvenir, afin de construire leur avenir », a alerté M. Diallo.
Alors que la campagne de recensement se poursuit, le gouvernement semble déterminé à maintenir le cap de la sensibilisation dans toutes les régions du pays, en misant sur la mobilisation de tous les segments de la société.
Alpha