Réunis ce mardi 15 avril 2025 au siège de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT), plusieurs membres statutaires ont réagi à l’arrêté du ministère de la Jeunesse et des Sports, par lequel le département s’abstient de financer les activités de la Fédération. En cause, selon le ministère : l’expiration de l’agrément de la FEGUIFOOT. Une lecture que contestent fermement les membres statutaires.
À l’issue de leur rencontre, ils ont tenu à éclaircir leur position dans une déclaration publique, insistant sur le fait qu’aucune crise ne secoue actuellement l’institution.
« Nous, membres statutaires, réunis ici au siège de la Fédération Guinéenne de Football, tenons à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, qu’au sein de la Fédération Guinéenne de Football, il n’y a pas de crise. Pourquoi ? Parce qu’en tout état de cause, la révocation des membres, fût-il le président de l’association, prononcée dans les règles de l’art avec le respect des statuts, ne serait et ne devrait être une situation de crise au sein de la Fédération Guinéenne de Football », a déclaré Oumar Ndiaye, secrétaire général du CIK, et porte-parole des membres statutaires.
Il rappelle que les statuts prévoient des recours pour toute personne concernée par une révocation :
« Il reste entendu que le président provisoirement révoqué dispose d’une possibilité avec les organes juridictionnels de faire recours, et mieux de se retrouver en face de l’Assemblée nationale pour pouvoir se défendre. Donc, nous considérons que cette décision, qui respecte nos statuts, reste la décision des membres statutaires. »
Un agrément encore valide, selon les statuts
Concernant la légitimité de l’agrément invoqué dans l’arrêté ministériel, Oumar Ndiaye s’est appuyé sur le texte officiel : « Je me permets de rappeler l’article 2 de l’arrêté numéro 1163 portant agrément de la Fédération Guinéenne de Football du 28 mars 2023. À l’article 2, il est dit : « Le présent arrêté, qui a une durée de deux ans renouvelable, sera considéré automatiquement expiré si, avant la fin des trois mois consécutifs à l’échéance, la Fédération Guinéenne de Football n’a pas demandé le renouvellement de son arrêté. » Et donc, aujourd’hui, nous affirmons que cet arrêté est encore valide. Il est en cours de validité. Nous sommes aussi dans le délai. »
Réaffirmant leur unité autour du Comité exécutif (COMEX), les membres statutaires ont exprimé leur soutien à la décision prise, qu’ils estiment conforme à leurs textes :
« Le troisième point qui est essentiel : nous voulons rappeler que tous les membres statutaires ici présents et ceux qui sont empêchés réaffirment leur engagement, leur détermination et leur volonté de soutenir le COMEX dans cette décision que nous jugeons légale et légitime, jusqu’à l’Assemblée, parce qu’elle est conforme à nos statuts. »
« Et nous invitons respectueusement toutes les autorités, toutes les instances sportives à œuvrer dans ce sens, parce que le credo, c’est le respect des statuts qui régissent notre association. Ces statuts ont été votés, et nous avons l’obligation de les appliquer. »
En conclusion, Oumar Ndiaye a martelé la position des membres statutaires face à ce qu’ils estiment être un malentendu : « Donc, en conclusion, mesdames et messieurs, il n’y a pas de crise, parce que la révocation est conforme. Le président révoqué a la possibilité d’utiliser les voies de recours et de s’exprimer devant l’Assemblée nationale. Et nous rappelons une fois encore que l’arrêté dont fait état le ministre, pour le moment, c’est un arrêté en cours de validité. L’expiration, ce n’est que le 27 juin 2025, si entre-temps la Fédération ne demande pas le renouvellement. Donc, que l’opinion nationale et internationale, les autorités à tous les niveaux : de la base au sommet comprennent qu’il n’y a pas de crise, et il ne saurait y avoir de crise, parce qu’une révocation ne peut pas constituer un élément de crise. Et nous restons fermes, engagés, déterminés, résolus à défendre les statuts que nous avons votés. Et nous sommes derrière le COMEX, en tout état de cause, advienne que pourra. »
Gnima Aïssata Kébé