Lors du lancement officiel de l’Alliance des forces patriotiques (AFP), une nouvelle coalition politique regroupant plus de 50 partis, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Chargé de récupérer les biens spoliés de l’Etat, Mory Condé, a exprimé sans détour son soutien à une candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle.
« Je pense que je l’avais déjà affirmé clairement : s’il y a élection en Guinée, si des candidats devaient se présenter, moi, mon candidat, le candidat du CNRD, n’est autre que le Général Mamadi Doumbouya », a-t-il déclaré devant une assemblée composée de leaders politiques, d’acteurs de la société civile et d’opérateurs économiques.
Un choix politique fondé sur le bilan de la transition
Pour Mory Condé, ce soutien se justifie avant tout par le bilan du chef de l’État depuis son arrivée au pouvoir. Il met en avant des réformes « profondes » et « structurantes », particulièrement dans les domaines de la gouvernance, des infrastructures, et de la justice.
Il a également insisté sur « le respect par le chef de l’État du principe d’indépendance de la justice », soulignant que « jamais il ne s’est immiscé dans les affaires judiciaires », indépendamment de l’identité ou de la proximité des mis en cause». Il voit en cela « un modèle rare » sur le continent, louant un chef d’État qui « laisse la justice faire son travail conformément aux textes ».
La récupération des domaines spoliés comme levier de développement
Chargé de la récupération des domaines spoliés de l’État, Mory Condé a détaillé les avancées obtenues dans plusieurs zones du pays. À Dixinn, à Kankan ou encore dans les communes de Lambanyi, Ratoma et Sonfonia, des terrains publics jadis bradés sous les régimes précédents ont été récupérés pour être réaffectés à des projets collectifs : marchés modernes, écoles publiques et équipements sociaux de base.
« Grâce à ce programme engagé par le chef de l’État, nous construisons aujourd’hui des écoles sur des terrains récupérés, pour que les enfants issus de familles modestes aient les mêmes chances », a-t-il expliqué.
Un soutien populaire et une mobilisation autonome
S’appuyant sur des retours du terrain, le ministre affirme que la volonté de voir le Général Doumbouya poursuivre son action est largement partagée : « Dans la plupart des localités, les citoyens disent : qu’il continue à faire les routes, les hôpitaux et les écoles. » Pour lui, la demande est claire : aller au bout du travail engagé.
Anticipant déjà la future campagne présidentielle, Mory Condé insiste sur l’indépendance financière du mouvement : « Nous ne comptons pas sur un centime de l’État guinéen. Ce sont les opérateurs économiques, les zones d’affaires, les citoyens engagés qui mobiliseront les ressources. » Et de préciser : « Toutes les fois que vous nous voyez dans les activités de mobilisation, vous ne nous verrez jamais dans un véhicule administratif. »
Vers l’élection présidentielle : une ligne politique assumée
Le lancement de l’AFP marque une étape importante dans la structuration du soutien politique à Mamadi Doumbouya. « Ensemble, nous allons travailler pour matérialiser cela lors des prochaines élections présidentielles à venir », a lancé Mory Condé, déterminé à porter le Général jusqu’à l’élection.
En faisant du bilan de la transition un socle politique, l’Alliance des forces patriotiques entend s’imposer comme un acteur central du futur paysage électoral. Et à entendre ses initiateurs, cette mobilisation ne fait que commencer.
Gnima Aïssata Kébé