Un drame insoutenable secoue la commune urbaine de Sanoyah. Le corps sans vie et partiellement calciné de Kadiatou Diallo, marchande au marché du KM 36 et mère de trois enfants, a été découvert dans la nuit du lundi 7 avril, dissimulé sous une dalle dans une cour reculée du secteur 1 de Sanoyah.
La victime, portée disparue depuis le vendredi précédent, était recherchée activement par ses proches et ses camarades commerçantes. Ce sont elles qui, inquiètes de son absence inhabituelle, ont lancé l’alerte auprès du chef de quartier de Sanoyah Textile et du commissaire divisionnaire Lamine Soumah.
Les investigations menées sur place ont conduit à la macabre découverte, sur un site qui servait de fosse. « Sur les lieux, nous avons trouvé les services de sécurité, notamment la brigade de recherche (BR) de Coyah, escadron N°6 de la gendarmerie nationale du KM 36, et les médecins légistes », a rapporté le colonel Alseny Touré, vice-président de la commune urbaine de Sanoyah. Le corps a été transporté dans la nuit à la morgue de la grande mosquée de Sanoyah Mangué Boungni, où il a été formellement identifié au petit matin du 8 avril par sa famille.
Le principal suspect n’est autre que le mari de la défunte, Lamarana Diallo, chauffeur de profession, qui reste introuvable à ce jour. Selon plusieurs témoignages concordants, cet homme aurait menacé sa femme à plusieurs reprises, notamment sur son lieu de travail. Des scènes de tension avaient été rapportées au marché du KM 36, en présence de témoins, dont certaines marchandes étaient intervenues pour apaiser les conflits.
« Ainsi, ce jour 08/04/2025, il a été identifié et reconnu par ses proches et membres de la famille, et qu’elle répondrait au nom de Kadiatou Diallo, mère de 03 enfants, qui était également en état de famille », a ajouté le colonel Touré, visiblement affecté par l’atrocité du crime.
Le procureur près le tribunal de première instance de Coyah, informé des faits, a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire. Les forces de sécurité sont mobilisées pour retrouver le fugitif et établir les circonstances exactes de cet homicide.
Au-delà de l’enquête, c’est une famille qui se retrouve dévastée, trois enfants désormais orphelins de mère, et une communauté sous le choc. Ce féminicide vient rappeler, une fois de plus, l’urgence de mieux protéger les femmes dans les foyers et les lieux publics.
Gnima Aïssata Kébé