Les travaux de construction de la route communautaire reliant Maferinya à Moribaya ont été officiellement lancés le 22 mars 2025. Cette infrastructure de 18 km, financée à hauteur de 15 millions de dollars, vise à améliorer les conditions de vie des populations locales et à dynamiser l’économie régionale.
Une volonté politique affirmée
La cérémonie, présidée par le ministre directeur de cabinet Djiba Diakité, a réuni plusieurs hauts responsables de la transition, dont le général Amara Camara, ministre secrétaire général de la présidence, et Mory Condé, ministre de l’Urbanisme. Cet engagement gouvernemental traduit la volonté du général Mamadi Doumbouya de renforcer les infrastructures stratégiques du pays.
Selon la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, ce projet s’inscrit dans une vision plus large, liée notamment au programme Simandou 2040 : « Ce projet n’est pas isolé, il s’intègre dans une stratégie globale de transformation économique et industrielle », a-t-elle souligné.
Des retombées économiques majeures
La route Maferinya-Moribaya est appelée à jouer un rôle clé dans le développement de Forécariah. En facilitant les échanges commerciaux et le déplacement des populations, elle permettra de stimuler l’activité économique locale. Pour le préfet de Forécariah, le colonel Mohamed V, ce chantier répond à une attente pressante : « L’état de la route impactait lourdement les activités économiques et la mobilité des habitants, en particulier pendant la saison des pluies », a-t-il rappelé.
Les partenaires industriels engagés dans le projet, notamment Rio Tinto, Simfer et Baowu, insistent sur son impact à long terme. « Cette route communautaire constitue une infrastructure stratégique qui aura un impact direct sur le développement durable et économique de la zone de Forécariah », a déclaré un représentant de Rio Tinto.
Un chantier sous le signe de la responsabilité sociale
Le respect des normes environnementales et sociales reste une priorité pour les autorités. La ministre du Commerce a insisté sur la nécessité de concilier développement et protection de l’environnement : « Il nous appartient collectivement de veiller à ce que ce projet se réalise dans le strict respect des normes environnementales et sociales ».
Aboubacar Koulibaly, directeur général de Rio Tinto Guinée, a réaffirmé cet engagement, précisant que « la collaboration avec les communautés locales sera au cœur de l’exécution du projet ». Un souci partagé par les autres entreprises impliquées, à l’image de Jian Gongyang, directeur adjoint de Baowu Resources West Africa, qui a annoncé « la création de nouveaux emplois à travers l’achèvement de la route dans les trois mois à venir ».
Une coopération public-privé
Ce projet illustre une dynamique de partenariat entre les pouvoirs publics et les acteurs privés, avec une implication forte de la Compagnie du TransGuinéen (CTG). « Nous avons besoin de travailler et de bien collaborer avec la CTG », a déclaré M. Huang Lipei, directeur général de WCS-Port, soulignant l’importance d’une synergie entre les parties prenantes.
La route communautaire de Maferinya-Moribaya, en plus de répondre à un besoin urgent des populations locales, s’impose ainsi comme un levier essentiel de la stratégie de modernisation des infrastructures en Guinée. Son achèvement marquera une étape décisive vers un développement économique plus inclusif et durable.
Alpha