Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 6 mars 2025, Lamine Mognouma Cissé a tenu à répondre aux critiques formulées à l’encontre des organisateurs de la 3ème édition du forum économique d’Emergence Magazine. Ces critiques ont particulièrement visé l’attribution d’un prix spécial au président de la transition, Mamadi Doumbouya, en reconnaissance de ses efforts dans la lutte contre la corruption.
Face à la polémique, Lamine Mognouma Cissé a clarifié que cette distinction n’était pas une initiative du jury, mais bien une décision de la rédaction d’Emergence Magazine. Il a dénoncé les accusations portées contre les organisateurs et affirmé que cette reconnaissance était pleinement assumée.
« Après cette conférence de presse, on en finira complètement avec les polémiques. Non, je ne peux être affecté. Ça fait plus de 15 ans que je critique les gens à travers les actes que pose le pouvoir central. Un choix est toujours un sujet à critique. De toutes les façons, on est en harmonie avec notre conscience avec le prix attribué au président. C’est le mérite pour un homme qui s’investit dans la lutte contre la corruption. »
Il a reconnu que certaines procédures dans la lutte contre la corruption pouvaient faire l’objet de débats, mais a insisté sur le fait que les efforts déployés en la matière étaient indéniables.
« On n’a pas dit que tout ce qui est fait dans le cadre de la lutte contre la corruption est normal notamment dans les procédures. Mais ce qui est incontestable, ce sont les efforts déployés dans la lutte contre la corruption. Des cadres et directeurs en fonction sont limogés, suspendus ou même auditionnés pour des faits présumés de corruption. Je le dis haut et fort : Monsieur le président, le prix, vous le méritez. Nous vous demandons de ne pas trembler mais nous demandons de qualifier davantage les procédures. »
Concernant les accusations de favoritisme ou d’intérêts cachés, Lamine Mognouma Cissé a balayé ces soupçons et a affirmé que cette distinction n’avait pas été attribuée dans l’objectif de rencontrer le chef de l’État. « Donc nullement les critiques ne m’ont affecté. Ceux qui veulent régler des comptes peuvent le faire sans profiter d’une situation. Le prix n’a pas été donné pour qu’on rencontre le président. Mais s’il le souhaite nous n’avons aucun problème à cela. Un président de la République est la solution à tous les problèmes. Si on a la chance de rencontrer le président, pourquoi pas ? S’il le sollicite nous allons courir pour aller lui remettre le prix, comme on a fait pour certains lauréats qui n’étaient présents à la remise. Mais les gens n’en parlent pas. »
Enfin, il a minimisé l’ampleur des critiques et leur impact sur la cérémonie, rappelant que les réseaux sociaux donnaient une tribune à des opinions diverses. « Que les gens continuent à critiquer, ça donne un grand écho à l’événement. Facebook a donné la possibilité aux néants d’exister, ce n’est pas un problème. »
Cette mise au point vise à clore la controverse autour du prix attribué au général Mamadi Doumbouya, tout en maintenant le cap sur la reconnaissance des efforts de lutte contre la corruption en Guinée.
Alpha