Le collectif des avocats de Mamadou Aliou Bah, président du parti politique MoDeL a animé une conférence de presse ce jeudi 13 février 2025 à la maison commune des journalistes. C’était pour annoncer leur intention de saisir la cour de justice de la CEDEAO dans le but d’obtenir pour la libération de son client.
Aliou Bah a été condamné à 2 ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Kaloum pour offense au Chef de l’État. Un verdict jugé très sévère qui a poussé ses avocats à relever appel de la décision devant la cour d’appel de Conakry.
« Après sa condamnation à 2 ans d’emprisonnement, le même jour, le collectif des avocats a relevé appel formel contre ce jugement. Nous apprenons il y’a plus d’un mois, que le dossier de la procédure a été transmis à la cour d’appel de Conakry. La cour a 3 mois à compter de cette date, de réexaminer, les recours de monsieur Mamadou Aliou Bah » a affirmé maître Pépé Antoine Lamah.
Désormais, le conseil d’Aliou Bah ne compte négliger aucune piste pour parvenir à la libération de l’opposant critique au régime du CNRD.Parallèlement à cette procédure devant la cour d’appel, une plainte a été portée contre l’Etat guinéen devant la cour de justice de la CEDEAO.
« Au regard des violations manifestes qui ont caractérisé cette procédure cavalière, en accord avec monsieur Mamadou Aliou Bah, une plainte a été déposée avant hier auprès de la cour de justice de CEDEAO. Cette plainte a été accompagnée d’une demande de soumission à une procédure accélérée. L’Etat guinéen a reçu hier la notification de notre plainte. Il a un mois à compter de cette notification, de se prononcer. Dans cette plainte, nous avons signalé que plusieurs droits fondamentaux de monsieur Mamadou Aliou Bah ont ont été violés. Il n’est pas en prison parce qu’il est président d’un parti politique. Il est en prison, parce qu’il a eu le courage d’exprimer son opinion, de donner son analyse sur la conduite de la transition, et la gestion de l’Etat » a t-il laissé entendre.
Gnima Aïssata Kébé