L’ancien Directeur Général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), Mandian Sidibé, demeure incarcéré à la Maison Centrale de Coronthie. Une détention ordonnée par le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), dans le cadre d’une enquête pour mauvaise gestion.
Cependant, une question cruciale taraude les esprits : comment Mandian Sidibé peut-il être emprisonné sans que le Président du Conseil d’Administration (PCA), Thierno Mamadou Bah, ne soit également inquiété ? Pour beaucoup, la justice et l’équité commandent que le Procureur s’intéresse également au rôle du PCA, indépendamment de son statut de conseiller personnel du Président de la République.
D’après nos sources, Mandian Sidibé n’est pas accusé de détournement, mais plutôt d’avoir versé des primes (jugées exorbitantes) illégales aux membres du Conseil d’Administration, en violation des dispositions du traité de l’OHADA. Pourtant, il convient de rappeler que le Directeur Général de l’OGP n’est qu’un exécutant des résolutions prises par le Conseil d’Administration.
Si la justice se veut la boussole du régime dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, il serait légitime que le PCA, Thierno Mamadou Bah, soit également entendu et, le cas échéant, placé en détention en attendant la fin des investigations.
L’opinion publique attend avec impatience de voir si la CRIEF appliquera le principe d’impartialité dans cette affaire.
Affaire à suivre.
Malick Sanguiana