La situation socio-politique du pays était au centre de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-En-Ciel ce samedi 30 novembre 2024. Dans sa communication, Aboubacar Demba Dansoko s’est exprimé sur la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution à l’intérieur du pays. Une tournée d’information qu’il assimile à une campagne déguisée.
« La charte de la transition a été adoptée par les nouvelles autorités et c’est elle qui gouverne la transition. Dans cette charte, il est clairement dit, dans les dispositions de cette charte, l’article 46, l’article 55 et l’article 65 disent clairement que les structures de la transition ne devront pas participer à une éventuelle élection. Force est de constater qu’il y a aujourd’hui un débat qui va dans tous les sens. Un avant-projet de constitution, pour être un peu respectueux, nous ne dirons pas que c’est un brouillon, mais c’est un document de travail. Il n’est pas censé être vulgarisé dans les conditions normales. Nous sommes même étonnés que cet avant-projet ait été envoyé hors de la Guinée, précisément en France, par une délégation du CNT, pour faire on ne sait quoi. Au départ, on a pensé que cet avant-projet, qui est un document de travail, et sachant qu’une constitution est un instrument de souveraineté par excellence, étant donné que les Guinéens ne connaissaient pas le contenu de cette constitution, nous ne parvenons pas à comprendre les régions qui justifient ce déplacement de ceux qui sont actuellement au CNT vers la France. Nous avions pensé au départ que c’était pour entrer en contact avec les Guinéens qui vivent en France. Mais cet avant-projet n’a pas été envoyé ni aux États-Unis, ni dans les autres pays de l’Europe où vivent les Guinéens, nos compatriotes. C’est pour dire que nous devons légitimement nous poser la question qui justifie ce déplacement. Mais nous constatons qu’aujourd’hui, il y a toute une campagne qui est adossée à cet avant-projet. Dans les conditions normales, une vulgarisation doit porter sur les nouvelles dispositions qui sont prises, afin que la population soit informée. Mais nous avons vu que c’est l’avant-projet qui est en train d’être vulgarisé. Et nous disons que ce n’est pas une vulgarisation, c’est une campagne. Et cette campagne, nous prévenons tous les Guinéens, de l’intérieur comme de l’extérieur, que vraiment c’est un chemin qui va mener la Guinée vers le gouffre.Dans les conditions normales, les populations guinéennes ne devaient même pas s’intéresser à ce travail dès lors que la loi elle-même n’a pas encore été votée, » regrette-il.
Plus loin, il lance un appel à la classe politique guinéenne, afin qu’elle prenne ses responsabilités.
« La transition ne dépassera pas le 30 décembre, même d’une heure de temps. Et par rapport à cette question, nous lançons un appel à toute la classe politique guinéenne. Toute la classe politique guinéenne doit se mobiliser autour du retour à l’ordre constitutionnel. Nous lançons un appel à la classe politique guinéenne. Les politiques guinéennes doivent prendre leurs responsabilités. Il ne s’agit pas de faire de la politique par circonstance, il faut sauver la Guinée. Et pour sauver la Guinée, il faut éviter qu’elle ne glisse dans ce qui est en train de se passer actuellement. Donc la transition finit le 30 décembre, » a conclu ce membre du bureau politique du RPG Arc-En-Ciel
Gnima Aïssata Kébé