La mission onusienne en séjour en Guinée depuis le 4 novembre dernier, a rencontré ce mercredi 13 novembre 2024, le syndicat des professionnels de la presse de Guinée, ainsi que les associations de presse, à la maison commune du système des nations unies. Ce, après des acteurs socio-politiques du pays.
Il était question de rencontrer les hommes de médias à l’effet de discuter sur l’évolution de la transition et les conditions de travail des acteurs de médias du pays.
« Nous avons porté avec l’ensemble des autres acteurs de la presse, le message de notre entité. À travers certaines difficultés que nous connaissons du moment, avec le retrait des agréments de certains médias. Des doléances ont été formulées dans ce sens pour que ces représentants, à la fin de la mission, puisse nous aider avec les autorités guinéennes, pour que nous puissions renouer le dialogue à l’effet de partir vers la réouverture de ces médias. Aussi, il était question de parler de la Guinée. En tant que citoyen, quelle est notre lecture de la situation actuelle. Ce que nous n’avons pas aussi manqué de données, en toute transparence, mais aussi en ayant surtout à l’idée que nous sommes d’abord guinéens et que la paix reste et demeure notre champ de bataille. Et qu’à l’issue de tout ce qu’on doit faire comme élection, la seule chose qui doit primer en République de Guinée, soit la paix. Et les Guinéens doivent vivre ensemble. C’est ce message que nous avons pu livrer avec des compartiments bien précis, que la mission aura la largesse et le temps nécessaire de rendre public ou de rendre aux autorités en Guinée tout comme au niveau des Nations Unies. Mais concernant les médias, ils nous ont rassuré que le message est bien entendu et que la doléance irait là où elle doit aller, » a affirmé Aboubacar Camara, président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI)
Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG est revenu sur La situation précaires journalistes.
« Nos échanges ont essentiellement porté sur la problématique que vous connaissez tous, tout ce que nous sommes en train de vivre. Ils avaient déjà une idée, mais il fallait revenir un peu plus en détail. La fermeture des médias, qui a occasionné près de 1000 emplois perdus, avec des situations particulières de certains journalistes très tristes, parce que nous sommes en contact avec eux. Et vous avez des menaces et tentatives de kidnappings. Il y a eu beaucoup de conflits, dont certains sont contraints à l’exil aujourd’hui, et d’autres vivent dans la clandestinité, dans leur propre pays. Et nous avons énuméré pas mal de problèmes, avec des orientations données vers les rapports annuels du SPPG sur la liberté de la presse, qui pourraient leur donner beaucoup plus de détails. Mais à côté, le SPPG a déposé un mémorandum dans lequel nous sommes revenus sur le résumé de tout ce que nous vivons et accompagné des recommandations. Donc, nous avons espoir que le système des Nations Unies, qui est venu à la demande du gouvernement guinéen, pourrait contribuer à la libération des médias dans un bref délai. C’est l’espoir en sortant de cette rencontre aujourd’hui. Le cas du doyen Bakary Gamalo Bamba, en prison depuis près de deux mois, a également été évoqué dans les débats » a t-il expliqué.
Gnima Aïssata Kébé