L’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-En-Ciel s’est tenue ce samedi 9 novembre 2024, au quartier général du parti situé à l’aéroport. En marge de cette rencontre politique, Mohamed Lamine Kamissoko, est encore revenu sur l’évaluation des partis politiques par le MATD.
« Le parti est fortement menacé. Tous les grands responsables du parti sont en prison. Ceux qui ne sont pas en prison sont sous contrôle judiciaire. Je ne sais pas comment on peut dire à un tel parti politique de présenter les situations quotidiennes et financières durant les trois dernières années. On se pose la question, pourquoi tout ça ? Mais ce que vous, les militants, vous devez comprendre, c’est que les gens partiraient par tous les moyens pour vous intimider, pour vous effrayer, afin que vous ne revendiquez pas la source pour vous en retirer. C’est pour ça que je dis souvent, chacun est le préféré des membres du parti pour lui-même. Donc, le coup d’État n’est pas une finalité d’être le premier parti. Mais au-delà de ça, nous sommes menacés à tous les niveaux. Les grands responsables du parti ne peuvent pas venir assister aux assemblées, aux réunions ordinaires, ils sont sous contrôle judiciaire. La plupart des cadres du parti se trouvent aujourd’hui dans notre administration. L’administration n’est pas la propriété privée du CNRD. Le CNRD va passer, l’administration va rester. Vous ne pouvez pas négativement influencer la conduite d’un cadre parce qu’il appartient au régime. Vous ne pouvez pas le faire, » a t-il dénoncé.
Par ailleurs, il regrette la multiplication des soutiens au président Mamadi Doumbouya : « Les militants doivent comprendre que nous ne sommes pas abandonnés par des cadres qui sont dans l’administration. Mais aujourd’hui, ils sont sous menace. Mais ceci étant, ça ne peut pas non plus amener un cadre à créer des mouvements de soutien pour soutenir un pouvoir de transition. C’est-à-dire que la transition, c’est pour un petit temps. Il faut que chacun comprenne ça. Après la transition, on sera dans une situation normale. Donc toi, tu ne peux pas profiter du détournement des fonds de l’État pour créer des mouvements de soutien et soutenir qui ? Quand on sait que l’article 46 de la Constitution a dit que le président de la transition ne peut pas être candidat, les membres du CNRD ne peuvent pas être candidats aux élections nationales. Ils ne peuvent pas être candidats aux élections nationales. Mais bon sang de Dieu ! Comment un citoyen naïf peut-il se permettre de créer des mouvements de soutien pour quelqu’un qui ne sera pas candidat ? Comment expliquez-vous ça ? Quelqu’un qui ne sera pas candidat, vous créez des mouvements de soutien pour lui. Est-ce que c’est pour lui faire plaisir ou c’est une occasion de bouffer les fonds de l’État ? Oui. Aujourd’hui, de Conakry à l’intérieur du pays, partout c’est des mouvements de soutien qui sont créés. Et partout c’est des mouvements où on sort les élèves et les étudiants des classes pour les envoyer soutenir quelqu’un qui ne sera pas candidat. Maintenant si la CRIEF doit normalement travailler, voilà des situations pareilles que la CRIEF doit contrôler, » dit-il.
Gnima Aissata Kébé