En marge de l’assemblée générale du RPG Arc-En-Ciel ce samedi 05 octobre, l’ancien ministre du commerce, du professeur Alpha Condé a porté son analyse sur le discours du président Mamadi Doumbouya, à la veille du 02 octobre 2024, date anniversaire de la fête de l’indépendance guinéenne. Pour Marc Yombouno il n’y a eu pas de message que tout le monde attendait.
« Durant toute l’année, le message le plus important que tout le monde attendait, parce qu’il nous reste trois mois d’ici la fin de la transition, c’était le message du président de la transition. Et ce qu’on attendait, c’était de nous orienter, ou bien de connaître où en sommes-nous sur le déroulement du chronogramme des dix points. Qu’est-ce qui reste à faire ? Qu’est-ce qu’on va faire ? Pour aboutir au 30 décembre, au retour à l’ordre constitutionnel. Mais tout ce qui ont scruté ce discours, rien n’en a été dit là-dessus. Donc, les acteurs politiques sont restés sur leur faim. Dans ce discours, on n’a pas entendu parler du référendum. On n’a pas entendu parler de l’avant-projet de constitution. Ça va être projet quand ? Ça va être soumis au peuple quand ? Il n’y a pas de date. On n’a pas entendu la mise en place d’un organe de gestion des élections. On n’a pas entendu le chronogramme des élections. Et on n’a rien entendu sur quelles sont les stratégies comme les évêques catholiques l’avaient demandé dans leurs déclarations, que le gouvernement éclaircisse les stratégies de retour claires à l’ordre conditionnel d’ici le 31 décembre 2024. Rien. Donc, c’est le contexte que nous vivons, » a déploré Marc Yombouno.
Poursuivant, il soutient que c’est aux acteurs sociopolitiques de tirer la conclusion de cette sortie du général Mamadi Doumbouya: « Il reviendra alors aux acteurs sociopolitiques à d’en tirer les leçons et d’avoir des orientations très dignes à cet effet, politiquement, pour que l’on puisse faire en sorte que les autorités actuelles revoient la stratégie de réalisation de leurs activités, qui se concentrent sur le retour à l’ordre conditionnel. Parce que c’est ce qui a été le motif du coup d’État. Ils ont dit que la Guinée est malade. Ils nous ont proposé une ordonnance. C’est l’ordonnance là qui est la référence. Et c’est les 10 points du chronogramme. Nous, au niveau du RPG Arc-en-Ciel, nous restons sur ça. L’indicateur mesurable d’évaluation du bon deroulement de la transition, ce sont les 10 points du chronogramme de la transition , et le respect du contenu de la charte. Donc, comme je l’ai dit tantôt, nous sommes restés sur notre faim, » a t-il rétorqué.
Gnima Aïssata Kébé
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