A l’occasion des activités de la semaine de l’indépendance, des femmes modèles du pays ont partagé leur expérience avec la jeune génération ce lundi. C’est le cas par exemple de Morel Marguerite Camara, 1ère femme mécanicienne auto en République Guinée. Elle est revenue sur son parcours à la veille de la date anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance.
« Je suis très fière de participer à ce panel, et surtout que c’est une sorte de reconnaissance, depuis que j’ai été reconnue première femme ingénieure en mécanique de Guinée, c’est la première fois qu’on me fait appel pour partager mon expérience. J’aime beaucoup les échanges, parce que c’est pour inviter les filles à être dans les écoles de l’enseignement technique. Donc, il faut que les filles s’intéressent sur le monde moderne. Je suis la première femme en mécanique auto en Guinée. J’ai exercé comme ingénieure pendant de longues années. Avec le monde moderne, les métiers de l’informatique par exemple, quelqu’un ne peut pas aller vers ces métiers sans être un bon mathématicien. Il est donc temps pour tous les jeunes en général, et pour les jeunes filles d’aller vers ces options de techniques pour pouvoir avoir une bonne place dans ces grands projets, » a conseillé dame Marguerite Camara.
Pour le projet Simandou 2040, elle soutient que si les jeunes guinéens ne se forment pas, ce sont ceux des pays voisins qui viendront occuper les postes: « Donc jeunes filles et femmes, même celles qui ont déjà fini leur formation académique, venez dans les branches techniques, formez-vous car il n’est jamais trop tard. Si les jeunes sont formés, c’est tout le pays qui gagne. Moi j’ai de l’indépendance, je suis à la retraite mais je continue de travailler dans notre domaine. Mais je pense que si je n’avait pas été technicienne, je n’aurais pas pu me former dans ces domaines là rapidement. J’ai eu la preuve à travers une formation suivie au CNPG. C’est pour dire que la formation paie toujours, » a affirmé Madame Marguerite Camara.
Pour la fête de l’indépendance de cette année, l’hommage appuyé est rendu à la femme guinéenne.
Gnima Aïssata Kébé