A quelques heures de la manifestation des forces vives de la nation, prévue demain jeudi 05 septembre 2024, date anniversaire de l’arrivée des militaires au pouvoir, le président de la commission communication de l’ANAD et conseiller chargé de communication de Cellou Dalein Diallo rappelle le droit de manifestation en Guinée.
« L’interdiction générale et absolue du droit à la manifestation est illégale. Elle est aussi une violation flagrante de toutes les lois supranationales ratifiées par la Guinée, et surtout de la charte de la transition, qui fait office de constitution sous cette transition. Dans la charte, il est clairement mentionné qu’aucune situation ou exception ne peut justifier la restriction des libertés, et des droits fondamentaux durant cette période de transition en Guinée, » a rappelé Souleymane Souza KONATÉ
Poursuivant, il revient sur l’itinéraire de la manifestation : « Pour la manifestation du 5 septembre, les préparatifs vont bon train. Il y’a une commission d’organisation qui travaille d’arrache-pied pour conférer à la manifestation, un succès digne du rejet de la transition, et de la gouvernance erratique et chaotique du CNRD par la majorité des guinéens . La manifestation démarre normalement au grand carrefour de la tannerie pour l’esplanade du stade du 28 septembre. Nous invitons les autorités de la transition à prendre toutes les dispositions nécessaires pour cortéger et sécuriser les manifestants. Ils savent bien le faire d’ailleurs, à chaque fois qu’il s’agit des manifestations organisées par des mouvements de soutien au CNRD. Nous avons vu plusieurs exemples ces dernières semaines. On ne peut plus justifier les interdictions de manifestation puisse que les soutiens de la junte organisent tous les jours des tournois, des activités culturelles et même des concerts, » dira Souza KONATÉ
Par ailleurs, il a déploré les cas de violences et même de morts d’hommes: « Le premier rôle régalien d’un État normal, est la sécurisation de ses citoyens, ainsi que de leurs biens. Sur le théâtre de maintien d’ordre, lorsqu’un seul citoyen tombe du faite des balles , il appartient aux autorités d’identifier, d’arrêter et de traduire en justice les auteurs, les commanditaires et les complices de ces actes crapuleux pour qu’ils servent d’exemple. Malheureusement, il existe du laxisme chez les autorités et une démission regrettable de notre appareil judiciaire. Notre justice est devenue un outil au service de l’exécutif pour traquer et chercher à faire taire tous ceux qui s’opposent à la gouvernance destructrice du CNRD. La manifestation est un droit en Guinée, nous sommes dans un régime d’information et non d’autorisation, » a t-il dénoncé
Gnima Aïssata Kébé