En assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG ce samedi 31 août 2024, honorable Kalémodou Yansané a parlé de l’insécurité alimentaire, et des cause des inondations à Conakry. C’était au siège du parti, sis au quartier minière.
Apres avoir évoqué l’assassinat d’Elhadj Hassimiou Diallo ce vendredi par des malfrats, il a mis un accent particulier sur l’insécurité alimentaire dans le pays : « Nous avons appris par les ondes, que 500 tonnes de riz impropres à la consommation étaient entrain d’être reconditionné et remis dans des sacs neufs, pour être vendu aux pauvres populations. Ce riz là n’est pas venu par le ciel. Il est passé par nos frontières. Il est passé par le port autonome de Conakry, où il y’a tout un service de santé, tous les services de sécurité et de contrôle. Comment 10 milles sacs de riz impropres à la consommation peuvent se retrouver sur le territoire guinéen, sans qu’il n’y ait alerte précoce? Est-ce c’est le seul cas ? Nous félicitons ceux qui ont découvert quand-même cet échantillon important » dixit Honorable Kalémodou Yansané
Poursuivant, il revient sur les cas d’inondations qui sont devenus récurrents ces derniers temps dans la capitale: « L’inondation est devenue le compagnon permanent des guinéens. Quant il pleut, quand les eaux pluviales enfoncent les motos et les motards, quand les pluies détruisent des habitations, on fait des communiqués ,on va cocher des maisons, on va faire des recensements, et des grands promesses, qu’à partir du mois d’avril et de mars, on va trouver les solutions. Et après les pluies, on met le dossier dans les tiroirs. Ce n’est pas aujourd’hui que les inondations ont commencé en Guinée. Tout le monde connaît les raisons. Tous les jours ici, nous développons les raisons, les causes profondes des inondations. Les fortineux du pays, les nouveaux riches du pays ont battu les immeubles partout où il y’a des parcelles de rétention des eaux pluviales. Ils n’ont pas limité leurs constructions à ces bassins ; ils ont construit sur des zones naturelles de drainage de l’eau. Allez à Belvédère, de gauche à droite, jusqu’à Souamoussian : tout est construit. Allez à Yattaya, Bofi, Bofi et Damondi : tout est occupé. L’eau trouvera son chemin. Le grand marché de Vicky Momon, à Dabondi, est construit sur un bassin de rétention des eaux pluviales. A chaque occasion, les autorités prennent de grandes promesses, hélas, jamais suivies. Ces inondations ne se limitent pas aux bâtiments mais s’étendent également aux routes. Pour ceux qui empruntent aujourd’hui ces routes, ce n’est qu’un grand moulin de Guinée. Jusqu’à cette année, c’est un calvaire. Vous pensez qu’une fois vous perdez un amortisseur, ou un phare, ou les ressorts, et vous vous rendez malade. Il y a une direction de l’État. Il y a des personnes qui ont pris la responsabilité de veiller, de gérer et de diriger notre pays. Nous constatons la troisième faillite du système. Si nous n’y prenons pas garde, les routes restantes seront encore plus endommagées. Même si vous investissez tout le budget de la Guinée dans les routes, cela ne suffira pas pour tout réparer. Une route, c’est comme le corps humain. Vous avez une petite fissure ou une petite plaie, vous la soignez tout de suite, cela ne vous coûtera pas cher. Si vous laissez la plaie s’aggraver, toucher les muscles ou les os, vous serez obligés de dépenser des sommes importantes pour la soigner. Ce sont ces messages que je vous transmets aujourd’hui, au nom de mon collègue » a t-il invité.
Gnima Aïssata Kébé