L’humanité célèbre ce vendredi 09 août 2024, la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes. Pour commémorer cette journée, le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, a tenu une conférence de presse en compagnie du ministre de la Justice et des droits de l’homme dans les locaux dudit ministère.
Le thème retenu cette année est : « Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes ».
« Cette conférence de presse, c’est pour éveiller les consciences, ouvrir les yeux sur ce que nous ne voyons pas, et qui se passe en longueur de journée. La traite des personnes touche les femmes, les enfants, et les personnes vulnérables; qui n’est pas seulement des personnes handicapées. Ça peut être aussi des orphelins,et des femmes victimes de violences conjugales. Aujourd’hui on a beaucoup de personnes qui sont victimes se traite, et qui doivent être accompagnées. Le département les accompagne à travers nos travailleurs sociaux. Des migrants quant il reviennent, nous avons l’obligation de les accompagner. Et souvent ces migrants, essentiellement des femmes, sont victimes de traite , de là où elles viennent. Nous avons eu les cas ,je doit même aller voir aujourd’hui après cette conférence les migrants qui viennent d’arriver. Donc c’est pour vous dire que c’est un phénomène qui est là, qui perdure, et en tant qu’Etat nous sommes dans l’obligation de prendre des actes forts, pour sensibiliser la population, et aussi sanctionner les trafiquants d’être humain en les faisant savoir qu’il y’a une loi qui protège les personnes » a affirmé Charlotte Daffé, ministre de la Promotion féminine, de l’enfance, et des personnes vulnérables
Invitée à cette conférence de presse, la représentante adjointe de l’OIM Guinée a réitéré l’engagement de son institution, dans cette lutte.
« L’organisation internationale pour la migration apporte son soutien au gouvernement guinéen, dans le cadre de la lutte contre la traite de personnes depuis 2008. Aujourd’hui à l’occasion de cette journée, nous mettons en profit cet événement pour remercier le gouvernement guinéen, pour son compromis à la lutte contre la traite de personnes, et les félicite pour la promulgation de la loi spéciale depuis avril 2024. 125 victimes de traite sont rentrées en Guinée hier jeudi, la majorité des victimes sont les femmes et les enfants. Nous réitérons notre engagement avec le gouvernement guinéen, ainsi que tous les acteurs impliqués, à continuer la bonne collaboration dans la mise en œuvre des interventions conjointes pour lutter contre la traite des personnes » dira Maria Clara, représentante adjointe de la mission de l’OIM en Guinée
Pour Yaya Kaïraba Kaba, ministre de la Justice et des droits de l’homme, la traite des êtres humains n’est pas une lutte nouvelle dans notre pays.
« Le gouvernement Guinéen à toujours marqué sa farouche volonté pour éradiquer ce fléau, au sein de notre société et dans tous notre environnement. Les textes et les conventions ratifié par la Guinée sont véritablements appliqués. Toujours dans cette lutte vous me permettrez de rappeler le mécanisme mise en place au niveau du ministère de la justice, et le suivi qui en ait assuré par une cellule spécialement mise en place au niveau de mon cabinet, qui est rattaché directement au ministre de la justice. Il faut le rappeler que la place du ministre de la justice dans cette lutte est une place importante et incontournable. L’infraction de la traite des personnes est si grave, et cause des impactes si profond dans la société. Les acteurs sur le terrain qui évoluent dans le cadre de cette lutte méritent d’être renforcé dans leur capacité de la chaîne pénal, et dans le souci du renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale, une introduction de module de traite de personnes curculat dans la formation des magistrats au centre de formation judiciaire. Vous l’avez rappelé tout à l’heure madame la ministre, les auteurs ou les présumés auteurs de la traite des personnes en fuite chaque jour d’avantage leur technique d’opération. Alors pour les rapporter des réponses, conséquentes cela n’est possible qu’à travers des formations initiales et continu de nos officiers de police judiciaire, de nos magistrats etc ».
Gnima Aïssata Kébé