Les travaux des états généraux de l’agriculture et de l’élevage se sont poursuivis ce 04 juillet 2024. Une deuxième journée particulièrement chargée qui a été marquée par des panels des hauts animés des experts, des autorités et des paysans modèles.
« Problématique des infrastructures rurales (aménagements hydro-agricoles et pastoraux, pistes rurales, magasins de stockage, fermes.) quelle approche de durabilité ? Et » Recherche agropastorale, Transfert de technologies et Changement climatique » sont des deux (2) thèmes abordés par d’éminents spécialistes.
Sur le premier sujet, Mamadouba Conté, enseignant et chercheur, à l’ISAV(Institut supérieur des sciences agronomique et vétérinaire ) de Faranah, chef de département génie rural, l’un des panelistes est revenu sur les propositions faite dans dans sa communication.
« Aujourd’hui nous avons tenu le débat sur ces pertes postes récoltes et sur la conservation, et la qualité des infrastructures. Il a été retenu que la plupart des infrastructures exécutée ne répondent pas aux normes de construction et de réalisation. Alors nous avons proposé des solutions idoines, de construire des magasins de stockage à travers les matériaux locaux de construction, mais aussi de faire un suivi réel sur les constructions des infrastructures rurales. Et mettre une politique à ce niveau pour le meilleur suivi, et aussi des comités villageois de suivi et de construction doivent être organisé au niveau de nos communautés rurales, » a t-il affirmé
Pour Boubacar Diallo ancien fonctionnaire du MAGEL et ancien coordonnateur du projet de gestion durable en Afrique de l’Ouest, lui a mis L’accent sur la nécessité de parvenir à une solution durable devant éviter les conflits dans les zones de production.
« Durant ce panel, nous avons échangé sur l’aménagement pastoral qui est indispensable. D’abord pour sauvegarder le bétail, assurer sa survie pendant les périodes de chaleur et ensuite comment atténuer ou régler les conflits entre agriculteurs et éleveurs. Pour moi la Guinée possède déjà beaucoup d’atouts et d’initiatives, qui ont été faites pour atténuer ces conflits. Donc, il s’agit tout justement de les vulgariser et dupliquer. Lorsqu’on prend à l’échelle villageoise, une source d’eau dans un village appartient non seulement aux agriculteurs, mais aussi aux éleveurs. Donc, l’idéal voudrait qu’on aménage et protège ce point d’eau et on applique des règles d’exploitation. On fait en sorte que cette eau soit exploitable et disponible durant les deux saisons. La résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs ne peuvent se faire qu’à travers des conventions locales, à l’échelle communautaire ou l’on peut développer des plans d’occupations ou d’affectations des sols, » Dr Boubacar Diallo
Sur le panel « recherche agropastorale, transport de technologies et changement climatique » le Ministre Ousmane Gaoual Diallo précise.
« Nous sommes sortis d’un panel où nous avons partagé nos réflexions sur les sujets, notamment comment nourrir une population de plus en plus urbaine et sédentarisée en comptant sur le potentiel agricole de notre pays, en lien avec un environnement plus maîtrisé et mieux géré avec une réduction considérable des effets de serre, qui constituent les préoccupations de l’État. On a eu un grand plaisir d’écouter nos éminents professeurs d’universités et des chercheurs qui ont également partagé avec l’assistance, les préoccupations sur ces sujets d’actualité dans notre pays et ailleurs. Notre population a besoin d’alimentation, et les moyens de transport actuels disponible sont assez destructeurs de l’environnement, parce que producteurs d’effets de serre, un environnement de plus en plus exigent et qui réclame son entretien et son maintien pour les générations futures. Et nous, en raison des connaissances actuelles, devons donc concilier ces deux modes de transport, mais avec des réflexions qui sont très poussées pour réduire par exemple la fréquence des véhicule. Avoir donc des véhicules à de très gros tonnages ou développer des moyens alternatifs, comme le chemin de fer pour drainer les productions agricoles, de la source vers les lieux de consommation et de transformation » dira Porte-Parole du Gouvernement
Quant à Doré Thérèse Gbehara, participante, elle est préoccupée par les conflits entre des acteurs agro-pastoraux, dans des communautés.
« L’une de nos préoccupations, ce sont les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Parce que souvent, les agriculteurs laissent les animaux divaguer qui ravagent tout sur leur passage lorsque nous travaillons sur nos champs. Jusqu’à présent, nous n’arrivons pas à trouver de solution par rapport à ces conflits-là. On aimerait vraiment que les autorités prennent des dispositions pour qu’aujourd’hui, ces conflits, surtout dans la préfecture de Lola où je suis en train d’évoluer, puisse trouver des solutions par rapport à ça ».
Au total, quatre (4) panels ont été animés par différents spécialistes au cours de cette journée.
Gnima Aïssata Kébé