En Guinée forestière, l’agroforesterie prend de plus en plus forme au sein des communautés villageoises. Ce, grâce aux exemples de quelques guides d’opinion. Dans la préfecture de Yomou, le district de Bamakama est l’une des zones pilotes de cette migration des paysans vers la préservation de l’écosystème. Ce périmètre de 12 hectares d’hévéas est l’œuvre l’icône de ce renouveau. Cécé Kpoghomou est le chargé des opérations des plantations.
« Nous sommes dans la plantation de Madame Watta Camara. Nous avons 12 hectares ici. Sur ces 12 hectares, il y en a 7 qui sont entretenus et il reste 5 hectares à entretenir. Nous allons essayer de nettoyer ça d’ici aussi. De l’autre côté, il y a également 5 hectares là-bas. Pour le palmier, nous avons 7 hectares. Parmi 7 hectares, 5 sont en production et 2 hectares non productifs d’abord »
Engagée dans ce processus depuis plus de 10 ans, l’actuelle directrice générale adjointe de l’office national des parcs et réserves crée ainsi de l’emploi pour des dizaines de jeunes et femmes de la localité. Cécé Kpoghomou
« On va de village en village, on demande au groupement de 20 à 30 ouvriers de venir travailler et on demande à madame d’envoyer de l’argent pour leur payer. Ça leur permet de gagner leur pain », affirme-t-il.
À la fois moyens sûr d’un développement rapide de nos collectivités et de préservation du couvert végétal, l’implémentation de l’agroforesterie enchante les conservateurs de la nature. Lieutenant Léonce Mamy
« Ici à Bamakama aujourd’hui, depuis qu’on est sorti à 08 heures, on a vu plein d’initiatives qui sont en train de se multiplier. Nous voyons qu’il y a aussi des forêts communautaires ici. Toutes ces forêts sont intégralement protégées. Quand les gens ne sont pas occupés, ils s’en vont faire de l’exploitation anarchique des forêts classées, des réserves ainsi de suite. On est en train de voir à ce jour que la population de Bamakama est beaucoup occupée par la plantation de palmiers et d’hévéas. Et même au village, il y a beaucoup de constructions. Donc, le village commence à évoluer. Ça c’est le profit tiré de ces plantations », souligne le chef de division biodiversité du Centre forestier de N’zérékoré.
En plus d’être le gagne-pain des bras valides, ces plantations sont des modèles qui tapent aujourd’hui dans l’œil des communautés riveraines.
« Dans le temps, quand madame Watta était la directrice du centre forestier de N’zérékoré, elle est venue dans son village pour sensibiliser la population et elle-même, elle s’est mise à la tâche pour dire faites comme moi. Elle a ainsi occupé presque le maximum de leurs domaines par des plantations d’hévéas et de palmiers. Quand la population a vu ça, elles aussi ont commencé à l’imiter et nous voyons qu’il y a le développement qui s’installe petit à petit au village », s’est félicité le Lieutenant Léonce Mamy.
Cécé Kpoghomou lui aussi, renchérit dans le même sens.
« Ceux-là qui viennent souvent voir la plantation, l’exemple, beaucoup de ces gens commencent aujourd’hui à travailler comme madame Watta ».
De plus en plus suivi dans les communautés en Guinée forestière, l’effet bénéfique de l’arboriculture se ressent sur le quotidien des populations. Ils sont nombreux ces paysans à passer leur journée à récolter les fruits des palmiers à huile et d’hévéas.
N’zérékoré, Lanceï Naboun pour infochrono.org