Le procès concernant le massacre du 28 septembre 2009 entre désormais dans sa phase finale, avec les réquisitoires et plaidoiries du parquet ainsi que des avocats des parties civiles et de la défense. Après plus de 18 mois de débats intenses, ponctués de témoignages émouvants, d’auditions poignantes, et de joutes oratoires entre magistrats chevronnés et avocats habiles, ce procès marathon atteint son climax, autrement dit un moment intense et crucial de la procédure.
Malgré l’incertitude quant à l’issue du sort des accusés, dont certains étaient des dignitaires du CNDD à l’époque incluant le chef de l’État, il est indéniable que la Guinée a relevé un défi de taille en prenant un pas décisif dans la lutte contre l’impunité. L’ampleur des événements, avec plus de 150 personnes tuées, des dizaines de femmes violées, et de nombreux blessés, souligne l’importance de ce procès pour la justice et la mémoire collective.
Le choix d’un tribunal criminel guinéen pour traiter cette affaire, conformément au principe de subsidiarité suite à la signature du statut de Rome par la Guinée, démontre la volonté du pays à assumer ses responsabilités en matière de justice. Cette décision, sous l’égide des autorités de transition dirigées par le général Mamadi Doumbouya et le CNRD, marque un engagement clair contre l’impunité.
La vision proclamée par le président du CNRD, plaçant la justice au cœur de l’avenir de la Guinée, se concrétise à travers ce procès historique. La capacité du tribunal guinéen, soutenu par des magistrats compétents, à mener un tel procès d’importance tout en respectant les droits de la défense, ouvre la voie à un avenir plus juste et respectueux des droits de l’homme.
Ce procès devient ainsi un précédent particulièrement important dans l’histoire de la Guinée, offrant aux victimes et à leurs familles l’espoir que justice soit enfin rendue. Cette page historique qui se tourne marque un virage significatif dans la quête de vérité et de réparation pour les atrocités passées, permettant à la Guinée d’avancer vers un avenir plus juste et respectueux de la dignité humaine.
F. Mara