Le procès du massacre du 28 septembre est entré dans une phase décisive. Il s’agit de l’étape des plaidoiries et des réquisitions du procureur. Cette étape importante précède la décision du tribunal criminel dans ce dossier qui a focalisé toutes les attentions ces dernières. Ainsi, après 2 semaines de pose, les audiences s’ouvrent par les plaidoiries de la partie civile.
« Il y a eu 28 septembre parce qu’on n’a pas jugé les massacres de janvier-février 2007. Il y a eu 28 septembre parce qu’on a pas jugés les bérets rouges de Lansana qui ont fusillé à bout portant les bacheliers. On a ouvert le dossier à l’OGDH, mais on n’a pas pu avancer. Les gens avaient peur. Donc les événements du 28 septembre 2009 sont les conséquences directes de ce qui s’est passé depuis 1958. Depuis 1958, à mon avis, l’État a été défaillant. Les systèmes ont échoué. Qu’est-ce qu’on a fait ? Ce sont des agents de l’État, les moyens de l’État qu’on a utilisé pour tuer la population civile. C’est parce qu’on entre pas dans chaque famille on fauche une fille de 16 ans, sinon on aurait arrêté tout de suite. Ce sont les pauvres qui souffrent. L’État doit arrêter cela. C’est ça l’impunité. C’est ce qui nous a conduits au 28 septembre » a martelé Maître Hamidou Barry, l’un des avocats des victimes.
Me Hamidou Barry souhaite que les victimes soient rétablies dans leur droit et demande au tribunal de retenir les accusés dans les liens de la culpabilité. Pour les dommages et intérêts, l’avocat précise.
« Lorsque vous allez déclarer ces constitutions recevables et bien fondées, nous vous demandons de condamner solidairement, indéfiniment les accusés renvoyés devant votre tribunal au paiement des sommes suivantes et au compte et au nom des personnes suivantes :
Là, nous avons fait par infraction, par catégorie de souffrance
Morts et disparus: 2 milliards aux ayants droit (10)
Viols et exactions sexuelles et assimilés: 1.5 milliards (4)
Tortures, séquestration et arrestations et détention illégale : 1.5 milliard (2)
Blessés: 1 milliard (32)
20 milliards GNF à titre de dommages, ensuite, 1 million d’astreinte par jour de retard s’ils sont condamnés
L’application des intérêts légaux moratoires, l’exécution provisoire provisoire des décisions qui interviendront pour les intérêts civils ».
Gnima Aïssata Kébé