Une trentaine de jeunes ont perdu la vie dans les côtes sénégalaises en partance pour l’Europe. Ils se seraient embarqués à bord d’une pirogue, dans laquelle, il aurait eu des querelles entre eux et d’autres passagers qui auraient mal tourné. A Conakry, c’est le quartier Bonfi qui enregistre plus de pertes. Pour le moment, on dénombre au moins 20 jeunes, avant l’identification des autres. Notre rédaction s’est rendue dans le quartier Bonfi ce mardi 7 mai 2024,dans certaines familles victimes.
Ousmane Yansané, grand frère de la victime Aboubacar Sidiki Touré qui est malheureusement mort, explique les conditions dans lesquelles il a appris la nouvelle du décès.
« C’est le jeudi passé à 22 heures, que nous avons entendu les cris d’une voisine, nous annonçant qu’il y a un eu naufrage au Sénégal, et que son fils était dans l’équipe. On s’est réuni pour aller autour d’elle et c’est là où j’ai appris que mon petit frère était également dans cette équipe. Au début c’était de l’incertitude. Mais à 22h30, la victime elle-même a parlé avec sa maman. Il s’est arrivé que lui est en vie mais dans un état critique. Il inscrivait plus loin sur certains noms qu’il a vu dans la barque, notamment un certain Mory et mon jeune frère mais qui n’étaient plus en vie. On s’est donc mis à regrouper des informations la même nuit du jeudi. Vendredi les démarches se sont poursuivies et c’est le samedi qu’on a eu des nouvelles sûres, nous informant que tous ceux qui étaient là-bas, près d’une trentaine, il n’y a eu 5 survivants qui se trouveraient dans l’un des centres hospitaliers de la Casamance. C’est tel qu’on a appris la nouvelle ».
Depuis l’annonce de la triste nouvelle, Les familles des victimes sont sur le qui vive. Elles sollicitent l’appui de l’Etat guinéen pour le rapatriement des corps et des blessés. Des enquêtes sont également à diligenter pour tirer au clair le dossier.
« Après avoir repris conscience et une fois de retour au Sénégal, mon fils m’a dit qu’il y a du véritablement un massacre en haute mer. Je précise qu’il a été sauvé par son frère, le fils de ma jeune sœur. Il m’a dit qu’ils ont été attaqués par coup de machette par d’autres jeunes. Il m’a dit que tous ses amis ont été agressés et tués. Nos deux enfants ont été sauvés par un vieil homme qui les a vu de loin, en train de se débattre afin d’arriver au bord de la mer, parce qu’ils étaient loin de la pirogue à bord de laquelle ils étaient. C’est cet homme qui les a hébergés, les a nourris et les a aider à rallier la ville, en évitant la police, sinon ceux-ci pourraient croire qu’ils s’agit des bandits de grand chemin. C’est ainsi que ma sœur qui réside au Sénégal m’a appelé pour me dire que nos enfants sont arrivés chez elle, mais étant blessés » a confié Mariama Dalanda Bah, mère d’une victime du nom de Alhassane, qui a survécu au drame
Gnima Aïssata Kébé