« Quelle constitution pour la Guinée ? » C’est le thème débattu à l’assemblée générale du parti MODEL ce samedi 4 mai 2024, à son siège national, sis à Nongo par Maître Mohamed Traoré, avocat et conseiller au Conseil National de la Transition CNT.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Me Mohamed Traoré a d’abord reformulé le sujet proposé :
« Initialement, le thème qui m’avait été proposé était libellé sous la forme d’une question : Quelle constitution pour la Guinée ? J’ai préféré reformulé la question en disant ceci : « Est-ce que la Guinée a un problème de constitution ? » J’ai reformulé la question, parce que j’ai la conviction en posant cette question, qu’en réalité la Guinée n’a pas un problème de constitution. Et de manière générale, la Guinée n’a pas un problème de textes. Nous avons de très bons textes dans tous les domaines. La question qui se pose maintenant, est de savoir pourquoi nos textes ne sont pas appliqués. Et c’est pourquoi je préférerai orienté le débat dans ce sens »explique Maître Mohamed Traoré.
En ce qui concerne une éventuelle constitution pour la Guinée, l’avocat stipule que quelque soit la constitution dont la Guinée va se doter, tant que les dispositions de cette constitution là ne seront pas respectées, elle ne servira à rien.
« Le fait d’élaborer un texte est une chose, mais le respect de ces textes là en est une autre. C’est pourquoi il nous appartient à nous citoyens, non seulement de comprendre les textes qui nous régissent, et de nous engager dans le combat pour le respect de ces textes là. Nous devons faire de sorte que les textes là soient respectés , non seulement par les gouvernants, mais par nous même. Quelque soit le type d’exécutif qu’on va retenir, la question fondamentale, c’est la question de la toute puissance du président de la République dans notre système. Il y’a beaucoup de pouvoirs qui sont concentrés entre les mains d’une seule personne. Il faut faire en sorte que les pouvoirs là soient éclaté de manière, à ce que le président ne soit pas dépouillé de ses pouvoirs , mais quand-même, qu’il n’est pas tous les pouvoirs ».
Gnima Aïssata Kébé