La demande de mise en liberté conditionnelle formulée lors de la dernière audience à la cour de répression des infractions infractions économiques et financières par l’ex président de la 9ème législature vient d’être rejetée ce lundi 22 avril 2024.
Dans sa prise de parole, le substitut du procureur a sollicité le rejet de la demande de mise en liberté tout en soutenant que celle-ci n’est pas obligatoire pour continuer son traitement.
« Il n’est pas dit forcément qu’il peut être en liberté pour continuer son traitement. Donc qu’il vous plaise de rejeter cette demande de mise en liberté de Amadou Damaro… » a-t-il dit devant la cour.
Séance tenante, l’avocat d’Amadou Damaro Camara n’a pas tardé de repliquer et de formuler une nouvelle demande. Pour Me Santiba Kouyaté, son client est le seul en détention parmis les quatre personnes mis en cause dans cette affaire.
« Cette sédentarisation a des conséquences sur notre client. Damaro n’avait pas cette maladie et le fait d’être immobilisé, sédentarisé et confiné dans un cercle restreint c’est ce qui lui a causé cette maladie (…). Depuis l’entame de cette procédure jusqu’à date, Damaro s’est toujours présenté devant la justice. Tous les autres prévenus dans ce dossier sont en liberté sauf Amadou Damaro alors qu’ils doivent tous avoir le même traitement… C’est pourquoi nous réitérons la mise en liberté de notre client », a-t-il plaidé.
Face à cette nouvelle demande, le juge Yagouba Conté l’a rejetée tout en ordonnant la continuation des débats. Pour lui, la détention de l’ex président du parlement est nécessaire pour garentir sa disponibilité.
« la continuation du traitement de Damaro à domicile n’est pas une nécessité mais une alternative. La détention provisoire de Damaro est nécessaire pour garantir son maintien à la disposition de la justice », a-t-il dit.
L’audience continue donc devant la chambre du jugement de la crief. Pour rappel, Amadou Damaro Camara en détention est poursuivi pour des faits présumés de détournement de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du siège du parlement guinéen.
Mamadou Saidou Baldé