Les confrontations entre accusateurs et accusés dans le dossier du massacre du 28 sept 2009 se sont poursuivies, devant le tribunal criminel de dixinn delocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry, ce mercredi 17 avril. A l’image des précédentes audiences, ils sont confrontés sur des points de contradiction relevés au cours des débats.
Au cours de cette confrontation, le parquet est revenu sur un point de contradiction, relevé dans les déclarations. Il s’agit de la présence du Colonel Thiégboro à l’esplanade du stade, et la présence du journaliste Mouctar Bah, où certains propos ont été tenus par Thiégboro.
Le journaliste Mouctar Bah a réaffirmé que devant la foule sur l’esplanade du stade, le Colonel Thiégboro a ordonné à ses hommes de « charger », d’où le début des jets des gaz lacrymogènes, et également les coups de fusils.
« Je n’ai pas d’abord dit qu’il y avait des coût de feux! Il était arrivé avec ses hommes. Il y avait une bonne ambiance. On l’a applaudie, les gens lui ont approché,il était au milieu d’une foule ; après il y’a une marée humaine qui est venue l’une du côté de la belle vue, l’autre du côté de pharma Guinée. Ils n’étaient pas encore arrivés au stade, on les a bloqué. Thieboro avec les jeunes, qui étaient autour de lui, il y’a eu des amabilités,ils ont échangé, la tension est montée. Il a dit: » chargez! » C’est en ce moment que les gaz lacrymogènes et les matraques ont commencé… » relate Mouctar Bah, journaliste à la RFI
En réplique, le Colonel Thiégboro, ministre secrétaire général à la présidence, chargé de lutte contre le banditisme et la drogue à l’époque, a démenti les dires du journaliste Mouctar Bah.
« C’est de la contre vérité, pure et simple. Je ne l’ai jamais dit. Si je l’avais dit, c’est un point vocal, les journalistes qui étaient là, l’auraient enregistré cette partie ».
Poursuivant la phase des confrontations, le Colonel Abdoulaye chérif Diaby, ministre de la santé à l’époque était face à honorable Youssouf Keïta médecin chirurgien.
A la question de savoir si le colonel Chérif était venu à l’hôpital en tenue militaire, Ben Youssouf Keïta a répondu par l’affirmatif.
« oui, il était en tenu militaire ».
Docteur Chérif Diaby Contredit. « Je suis venu à Donka, en tenue civile, en bazin avec 3 poches ».
Pour Ben Youssouf Keïta, « le colonel docteur Chérif Diaby a adressé les propos déplacés à l’endroit d’un patient à l’hôpital CHU Donka, d’où le manque d’empathie de la part d’un médecin ».
Docteur Chérif Diaby, ministre de la santé à l’époque des faits : « Je n’ai pas manqué d’empathie aux patients ».
Gnima Aïssata Kébé