En Guinée, la déserte en électricité s’est fortement dégradée. Conakry, la capitale semble la plus affectée avec le début du traditionnel à tour à tour que le régime précédent d’Alpha Condé avait fait fait oublier aux guinéens.
Plusieurs quartiers restent plongés dans le noir pendant des heures. Ce qui provoque souvent des remous. EGD, électricité de Guinée serait à bout force. Toutes les tentatives se sont révélées inefficace dans l’approvisionnement des ménages en courant électrique. Une situation préoccupante abordée ce jeudi 04 avril 2024 en conférence de presse par l’ancien ministre Amadou Thierno Diallo.
Devant les journalistes, ce membre du conseil d’administration de la commission de l’énergie de l’Afrique soutient que EDG n’a plus le pouvoir de satisfaire suffisamment le peuple en électricité.
« Au niveau de l’EDG, moi je crois qu’il faut prendre les taureau par les cornes. EDG dans sa structure actuelle a fait son temps, et elle n’a pas été en mesure de fournir de service adéquat à la communauté. L’État subventionne cette entreprise à coups de milliards chaque année. Dans la distribution, EDG montré ses limites. Et aujourd’hui, je crois qu’il faudrait privatiser, il faut ramener les compétences sur le terrain, qui vont nous aider à gérer la distribution, pour fournir de l’électricité à la communauté » défend Amadou Thierno Diallo
Comment gérer cette crise en Guinée? C’est le thème de la conférence de presse. Sur la question de savoir ce qu’il faut, pour remédier à ce fléau, il propose.
« Une proposition de solution, c’est de dire qu’il faut privatiser . Et comment le faire ? Il faut d’abord séparer les fonctions. Nous avons trois fonctions: production, transport, distribution. Donc il faut séparer les fonctions, en différents parties, et ouvrir la production du secteur privé. La Guinée a environ 6 milles megas watts de potentiel hydroélectricité. Et ce potentiel n’est pas à exploiter. Parce qu’aujourd’hui, le solaire avance à grand pas. On est capable de produire un kilowatts du solaire, à environ 6; 7 kilowatter, alors que l’hydroelectricité c’est plus de 17 kilowatter. Et la centrale solaire on l’a construit au maximum, entre 12 et 20 mois. C’est vrai que Si vous voulez développer une centrale hydroélectrique, ça peut prendre parfois jusqu’à 7 ans. Donc nous avons un potentiel hydroélectrique, et aujourd’hui, il faut ouvrir le secteur privé, pour qu’on puisse développer cette centrale, produire de l’électricité, pour permettre la population d’avoir accès, à une fourniture adéquate. Il ne faut plus accepter des contrats de gré à gré. Mais ouvrir des secteurs privés aux producteurs. Cette structuration nous permettrait plusieurs choses. Premièrement, c’est d’établir la vérité des prix. Deuxièmement, il faut déterminer la partie déficitaire, déterminer par conséquent la subvention » dira l’ancien ministre de la coopération et de l’intégration africaine, Amadou Thierno Diallo
Tout de même, il affirme que: « la situation dans laquelle nous vivons, c’est une déficit d’investissement de 30 ans. Pendant 30 ans il n’y a pas eu d’investissement dans le secteur de l’énergie. De garafiri à Kaléta. On ne peut pas rattraper 30 ans de retard » Conclu t-il
Gnima Aïssata Kébé