La dissolution des conseillers communaux par le pouvoir en place, il y a 72h, s’est invitée dans le discours de Lansana Komara, à l’assemblée générale du RPG arc-en-ciel, ce samedi 30 mars 2024, au QG du parti; à l’aéroport. Cet ancien ministre du gouvernement Condé soutient que le parti n’est pas d’accord avec cette décision.
« Nous nous opposons catégoriquement à la mise en place des délégations spéciales. Il y a une déclaration des Forces vives de Guinée, qui rejette catégoriquement l’installation des délégations spéciales qui est disponible dans tous les médias. En tant que membre des Forces vives nous rejetons ce forcing que le pouvoir en place est en train de faire. On ne peut pas dissoudre tous les conseils communaux du pays. Il y a plus de 300 communes rurales et 38 communes urbaines. Vous venez dissoudre tout ça d’un seul coup pour mettre quoi et c’est pour quand vous allez terminer la mise en place de ces délégations spéciales? » regrette Lansana Komara
Pour lui, cette dissolution des exécutifs communaux, est une minière de prolonger encore la transition.
« C’est pourquoi nous demandons aux dirigeants actuels d’ouvrir les yeux, et de revenir à des meilleurs sentiments, parce que cette méthode ne marchera pas, même le peuple ne l’acceptera pas . Pour dissoudre un conseil communal il faut des fautes avérées, il faut qu’ils revoient ça et que dans des meilleurs délais qu’ils reviennent à des meilleurs sentiments. Cette voie ne marchera pas. Il faut qu’ils acceptent de respecter les lois de la République. C’est les mêmes lois qui disent que pour dissoudre un conseil communal il faut des preuves. Et après la dissolution il faut organiser les élections. Mais si tu n’organise pas les élections tu laisses le vide comme ça, alors que la nature a horreur de vide. Ou si on peut pas organiser les élections qu’est-ce qu’on fait, on proroge le mandat, mais rien de tout ça n’est fait on vient dissoudre tout. Aujourd’hui il y a un vide dans toutes les communes, et personne ne sait c’est jusqu’à quand. Ceux qui ont conseillé ça au CNRD, les a mis dans des erreurs. On sait qu’il y a des conseillers tapis dans l’ombre qui sont rancunier, qui donnent des conseils comme ça et maintenant le pays est dans des problèmes ».
Après la dissolution des élus locaux, il revient désormais au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation de mettre en place des délégations dans tout le pays. Un exercice qui risque de s’inscrire sur la durée.
Gnima Aïssata Kébé