Après l’acceptation de la requête aux fins de sursis à statuer par la cour d’appel, par le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à Kaloum; le lundi dernier, une délégation de la cour pénale internationale CPI composée de 4 personnes, a effectué un déplacement à Conakry dans la soirée de ce mardi 26 mars 2024. Cette mission de travail s’inscrit dans le cadre d’une visite de courtoisie, dans le but de s’assurer que les choses se passent dans les règles de l’art, au procès des évènements douloureux du 28 septembre 2009.
« Aujourd’hui, je suis venu m’enquérir à nouveau, que tout se passe bien. C’est quasiment une visite de routine qui montre que les choses se passent encore à notre satisfaction, mais que nous regardons aussi. Comme on l’avait promis, et comme ça été spécifié dans le mémorial d’entente, nous continuons à suivre ce déroulement du procès. Autre aspect aussi, c’est que, il y’a une coopération qui devrait être exercé en parallèle. Que ça soit au niveau de la formation, que ça soit aussi la prise en charge des victimes, Nous regardons tous ces aspects aussi pour voir dans quelle mesure nous pouvons jouer un rôle d’accompagnement, au système judiciaire guinéen qui, je dois le répéter encore, prend lui même en charge ce procès entièrement » explique le sénégalais Mame Mandiaye Niang, Procureur Adjoint de la cour pénale internationale
Parlant de la requalification des faits, Mame Mandiaye Niang signifie qu’au niveau de la CPI, le procès est suivi à la lettre.
« Vous savez que c’est un procès qui se déroule exclusivement dans le cadre du code pénal, et du code du procédure pénale guinéen. Nous suivons bien entendu, l’évolution de cette demande qui a été faite, qui est contesté par la défense, et qui aujourd’hui est jointe au fond, nous suivons attentivement et pensons que les réponses les plus appropriées seront données à cette question de requalification des faits » estime-t-il.
Sur la question de savoir si la Cour Pénale Internationale compte retirer le procès à la Guinée, le procureur adjoint répond.
« Ce n’est pas souhaitable. Et pour le moment nous sommes loin d’envisager une telle hypothèse, parce que le procès se déroule à notre satisfaction. Donc il n’y a aucune raison d’envisager cela ».
Gnima Aïssata Kébé