A la passation de service au ministère du travail et de la fonction publique ce vendredi 15 mars 2024, l’ancien ministre Julien Yombouno dans son discours de circonstance s’est exprimé sur le concours de recrutement, à la fonction publique, avant la prise de parole de son successeur Faya François Bourouno qui, à son tour a promis de trouver solution à non seulement les problèmes sur la table, mais aussi répondre aux attentes des populations.
« Avant notre prise de fonction, cette fonction publique guinéenne à l’image d’autres fonctions publiques africaines, était caractérisée par des tares et dysfonctionnements essentiellements de cet ordre : le trafic, la vente, l’usurpation, la marchandisation des matricules, des actes d’engagement des recrutements, des avancements et des reclassements. Des recrutements ou engagements frauduleux massifs, et fantaisistes à la fonction publique sans adéquation avec les besoins quantitatifs et qualitatifs »
dresse Julien Yombouno.
Parlant de la situation actuelle du concours du recrutements à la fonction publique, Julien Yombouno se veut clair.
« A date 82 049 diplômes sont authentifiés vrais. Ce qui donne une taux de 5862%. Il en reste 57 945% à authentifier. Vous comprendrez que toutes les difficultés que nous avons eu à programmer le concours, c’est le budget. C’est les questions de connexions internet. D’autant plus que les contrôles des diplômes se font en ligne. On a pu aussi faire la dotation du service concours examen en matériels informatiques, nous avons changé trois ordinateurs bureautiques de grande capacité, quatre imprimantes et trois scanners dans la perspective du concours. Les préalables pour réussi le concours sont : la finalisation des opérations d’authentification des diplômes, la mise à disposition du budget du concours, la mise à disposition de la logistique roulante pour les différentes missions. Par ailleurs, près de 13 milliards de frais de concours sont domiciliés dans un compte du trésor public ouvert à cet effet, avant même que les premiers montants ne commencent à être versés par les candidats. Voilà autant de réformes et d’actions téméraires qui attirent sur ma personne et des membres de ma famille, des calomnies, des dénigrement, des ressentiments, des campagnes de de désinformation, d’intoxication et surtout des menaces de mort. Ainsi, dans la nuit du 29 février au 1er mars 2024, trois individus en tenue militaire non identifiés ont voulu attentés certainement à ma vie et à celle de ma famille. Heureusement, les autorités militaires informés ont aussitôt pris des dispositions et c’est sur ces faits que je suis actuellement. Mais Dieu est grand » rappelle le ministre sortant du travail et de la fonction publique, Julien Yombouno.
Dans son allocution, le ministre entrant François Faya Bourouno s’est inscrit dans la continuité des réformes de l’administration publique entreprise depuis le 5 septembre 2024, tel que présenté par son prédécesseur.
« C’est pour cela que je voudrais très sincèrement remercier le personnel du ministère du travail et de la fonction publique. Revenir encore rendre hommage à monsieur le ministre Julien Yombouno, qui avec rigueur et abnégation à ordonné ses vastes chantiers dans la vision de refondation de notre administration publique. Je suis rassuré qu’en poursuivant dans la plus grande pro-activité le travail de finaliser l’assainissement de la fonction publique dans la cadre du projet FUGAS afin de doter notre pays, d’un fichier unique de solde. Il est inconcevable dans un pays que le fichier de la fonction publique ne coordonne pas avec le fichier de la solde au niveau du budget. Nous allons également travailler rapidement pour organiser le concours dont une grande partie des préalables est déjà finie. Nous allons dans la grande transparence finaliser cette grande épreuve » s’engage le désormais ministre du travail et de la fonction publique, Faya François Bourouno
Gnima Aїssata KEBE