C’est lors de son passage à Kindia, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2024, que le nouveau Premier ministre, chef du gouvernement s’est exprimé sur la représentativité des femmes dans son prochain gouvernement. Pour Amadou Oury Bah, cette représentativité des femmes devra passer de 22 à 30% au minimum. Chose que Makalé Camara, présidente du parti Front pour l’Alliance National (FAN) a d’abord salué, avant de faire une autre proposition.
« Ça ne suffit pas mais c’est un bon début. Ces 30% existent maintenant au sein du CNT, si ces 30% devraient exister au sein du gouvernement, dans les instances élus et dans les instances de nomination, nous pouvons considérer cela comme un très bon début. Parce que la finalité c’est les 50%, c’est la parité. Quand ces femmes représentent 52% de notre population, ce n’est que justice, qu’on ne me dise pas par exemple dans le gouvernement de 29 membres qu’on ne peut pas trouver entre 14 et 15 femmes. Mais 30% nous prendrons ça pour commencer parce que je ne pense pas que depuis que ce pays là existe qu’il y ait 30% au gouvernement. C’est déjà un très bon départ. Nous pouvons nous en contenter avec la perspective que nous pouvons atteindre les 50% » indique Makalé Camara
Ensuite dame Makalé invite les autorités guinéennes à tout mettre en œuvre pour la totale de l’autonomisation des femmes.
« Aider les femmes, c’est aider les communautés, c’est aider les familles, c’est aider les enfants et c’est indispensable. Pour que notre économie, notre développement, soient durables équilibrés, inclusifs. Il faut effectivement penser à autonomiser les femmes, à leur donner la chance de se développer elles-mêmes, de développer des activités génératrices de revenus, afin qu’elles puissent concourir à l’amélioration de notre PIB » croit fermement la première responsable du parti, Front pour l’Alliance National.
Depuis maintenant plusieurs jours, Amadou Oury Bah est la tête du gouvernement guinéen , et jusqu’à présent le gouvernement n’a pas été formé. Jusqu’à quand l’attente pourra-t-elle durée? Une question que se pose bon nombre d’observateurs.
Gnima Aïssata Kébé