Le Président de l’Union Démocratique de Guinée UDG Elhadj Mamoudou Sylla, à l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 9 mars 2024 à Dixinn, après avoir évoqué les crises que traverse la Guinée en ce moment, s’est prononcé sur l’augmentation des prix des denrées alimentaires. L’homme politique est également revenu sur l’organisation des prochaines élections.
« La priorité du nouveau gouvernement doit être d’abord les denrées de premières nécessités. Surtout que nous sommes à quelques heures du mois de ramadan, et les chrétiens sont déjà en carême. Avec tout ça, tous les prix ont grimpé dans le marché. Moi j’ai été le président du patronat pendant plus de 18 ans. J’ai été président dans le secteur privé pendant combien de temps? Donc, j’ai géré tout ça. Et je sais comment ça se fait. A chaque fois que le gouvernement a des problèmes, le secteur privé est toujours appelé pour lui demander de trouver la solution, à la baisse des prix des denrées alimentaires. Mais c’est la première fois qu’on augmente le prix du sac de riz jusqu’à 60 milles francs guinéens par sac. C’est du jamais vu. Comment les gens vont vivre ? On ne peut rien faire, le ventre vide » lance Elhadj Mamoudou Sylla, président de l’Union Démocratique de Guinée
Face à la situation, il apporte des propositions de solutions.
« Ce n’est pas compliqué. Vous allez voir à partir de la base, combien coût un sac de riz, vous calculez le prix d’achat de là-bas, vous calculer le prix du transport jusqu’au magasin. C’est sur tous ces prix, que le gouvernement doit apporter son aide, en abandonnant certaines charges. Telque l’impôt, et la douane, pour que le prix du riz puisse redevenir moins cher. Mais si l’Etat dit qu’il veut l’argent, le peuple va souffrir, et ne pourra pas supporter » soutient l’ex chef de fil de l’opposition.
Pour l’organisation des prochaines élections en Guinée, Elh Mamadou SYLLA, premier responsable du parti UDG se veut clair.
« Moi je dis que ce n’est pas possible. C’est pas parce que je le veux. Mais en tant que leader politique, ils ne pourront pas organiser les élections pendant ces neufs mois restants. Ce qu’ils n’ont pas pu faire pendant 3 ans, même pas les élections législatives, ni rien. Si c’était seulement les présidentielles qui restaient, on pouvait comprendre. Il faut avoir la tête bien assise sur les épaules, pour dire que les élections peuvent être organisées dans 9 mois. C’est des histoires ».
Gnima Aïssata Kébé