Si le métier des mécaniciens était considéré comme le travail des hommes à l’époque, de nos jours, c’est tout à fait le contraire. Bon nombre de femmes s’adonne à cet exercice de force physique.A l’occasion du mois de la femme, notre reporter s’est rendu dans un garage à Hamdallaye, ce mercredi 6 mars 2024, pour magnifier le travail de ces braves femmes,
« J’ai eu l’amour de ce métier là pendant que je faisais la 5ème année. C’est l’amour de la mécanique qui m’a poussé à faire ce métier. Ce n’est pas réservé uniquement pour les hommes non, et moi ma philosophie est que tout ce que les hommes peuvent faire dans cette vie, la femme peu le faire si elle se décide. Le tout début, on ne m’a pas encouragé, et c’était difficile pour moi de continuer. Mais comme j’avais l’amour du métier, c’est ce qui m’a sauvé. Quand je viens le matin, on reste jusqu’à 18h, voir 19h » raconte Marie Pascal Lamah, mécanicienne.
Quand à Fatoumata Djaraye Barry aussi mécanicienne de profession, elle a commencé à exercer le métier depuis à l’âge de 13 ans.
« J’ai aimé ce métier depuis que j’étais enfant. Quand j’ai commencé, j’ai fais une année puis, je suis tombée enceinte. Du coup, j’ai arrêté 2ans après, j’ai repris. Les gens se moquaient de moi. Mais je me suis dis peu importe, je ne vais baisser les bras parce-que actuellement, les jeunes filles ne veulent plus travailler. Le temps que je passe au garage, est différent de ce que je fais à la maison. Si je suis au garage, je me sens courageuse, forte. D’ailleurs, les hommes ne veulent plus épouser une femme qui n’a pas de métier. Alors, pourquoi rester à la maison pendant que je rêve d’avoir mon propre atelier, voir travailler dans une grande société un jour » espère t-elle.
Pour terminer, ces femmes mécaniciennes invitent d’autres femmes d’oser affronter les obstacles. De pratiquer le métier, afin de sentir de la dépendance.
Gnima Aïssata Kébé