Ces derniers jours, l’actualité reste dominé par la dissolution du gouvernement par le président de la transition mais au sein du RPG arc-en-ciel, la préoccupation est ailleurs.
A l’occasion de l’assemblée générale du parti organisé ce samedi 24 février 2024, les cadres de l’ex parti au pouvoir n’ont pas voulu commenter cette dissolution qu’ils jugent interne à la cuisine du CNRD.
Pour l’ex ministre du commerce Marc Yombouno, ce qui préoccupe le RPG-AEC, c’est le retour à l’ordre constitutionnel tel que conclu avec la CEDEAO.
« L’actualité reste dominée par la dissolution du gouvernement, mais ça c’est une cuisine interne. Ce que demande le RPG, c’est le respect du chronograme des 24 mois ; il reste maintenant dix mois. Si certains ont dit que c’est pour prendre un souffle nouveau, ou bien un nouvel élan, c’est très bien. Mais, que ce souffle là soit pour le respect des 10 mois qui restent. Nous avons besoin d’une nouvelle Constitution acceptable et inclusive, nous avons besoin de la réalisation de toutes les élections y compris celle présidentielle avant fin décembre 2024. La semaine dernière on parlait de ceux qui demandent si ça aura lieu ? Nous on dit non, c’est une question de volonté. Toutes les dernières élections qui ont été réalisées en Sierra Leone et en RDC, étaient couplées. C’était au moins 3 élections à la fois. Est-ce que les 10 mois qui restent on ne peut pas faire ça ? C’est ce qui intéresse le RPG », a-t-il déclaré devant les militants.
Si certains jugent la dissolution du gouvernement comme une façon à la junte d’insuffler un nouveau souffle à sa gouvernance, Marc Yombouno soutien qu’elle devrait alors pas se limiter là. Libérer les cadres du parti détenus maintenant il y a deux an, serait une façon pour eux de réussir cette mission.
Deux ans après la prise du pouvoir par l’armée, ce ancien dignitaire de l’ex parti au pouvoir et membre du bureau politique national estime que « même l’opposition doit reconnaître aujourd’hui qu’on a fait du tort au Pr Alpha Condé »,a-t-il dit.
Dix mois avant la fin officielle de la transition, les regards restent rivés sur le CNRD qui avaient promis de rendre le pouvoir à un civil.
Mamadou Saidou Baldé