Au sommet de l’État guinéen, une crise majeure éclate, exposant des dissensions profondes entre le Premier Ministre de la Transition, Dr Bernard Goumou, et le Ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright. L’épineuse question de la suspension des actions judiciaires contre certains cadres gouvernementaux divise les deux parties, mettant en lumière des lacunes dans la gouvernance.
Le Premier Ministre dénonce un abus de pouvoir de la part du Ministre de la Justice, soulignant que de telles décisions devraient être délibérées au sein du conseil des ministres plutôt que par une action unilatérale. D’un autre côté, le Ministre de la Justice insiste sur la préservation de l’indépendance judiciaire, rejetant l’intervention du Premier Ministre comme une menace à la liberté de la justice.
Ce malaise au sommet de l’état soulève des questions cruciales sur la discipline gouvernementale et la transparence administrative. Les courriers officiels, normalement confidentiels, sont exposés au grand jour, mettant en doute la stabilité du gouvernement. La question de l’autorité du Premier Ministre sur ses ministres demeure floue, laissant planer l’incertitude sur la cohésion au sein du gouvernement.
Face à des défis pressants tels que les pénuries d’électricité, l’augmentation des prix des produits de première nécessité, les restrictions d’accès à Internet et l’impasse politique, la population guinéenne observe avec impuissance une gouvernance défaillante. L’élite guinéenne est appelée à briser son silence, tandis que la société civile doit se mobiliser pour exiger des réformes politiques vitales.
En somme, la Guinée traverse une période critique, où l’incompétence et l’indiscipline gouvernementale menacent la stabilité du pays. Il est impératif que des réformes politiques soient entreprises pour doter le pays d’institutions solides et restaurer la normalité dans cette période tumultueuse.
Abdourahamane Nabé
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