Déjà 11 jours de détention à la maison centrale de Conakry pour le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée SPPG. Sekou Jamal Pendessa s’est présenté encore ce mardi 30 janvier 2024 devant le doyen des juges d’instruction du TPI de Dixinn. Après son audition, le juge a décidé une nouvelle fois de le placer en détention. Une décision que regrette son avocat, ainsi que les collaborateurs de Sékou Jamal Péndessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
« Nous avons été reçus par le doyen des juges, qui a reconduit les mêmes faits retenus par le procureur, il a décidé de le maintenir en détention provisoire en prenant une ordonnance de placement en détention provisoire. Nous avons plaidé qu’il accepte de la remettre en liberté ou sous contrôle judiciaire. Du 22 à aujourd’hui, notre client est resté en prison. On ne peut pas changer de fusil d’épaule, et valider un mandat. Très malheureusement, le juge a décidé la maintenir en détention et de poursuivre l’interrogatoire sur le fond qui aura lieu sûrement après deux semaines. C’est très dure comme procédure, c’est très dure comme réalité. L’instruction est sécrète, je ne peux pas vous en dire plus, mais dès à présent, nous allons saisir le même juge d’instruction pour une demande de mise ne liberté. Monsieur Pendessa a le moral très haut. Nous venons tout de suite de quitter le bureau du doyen des juges et il a regagné le box des prévenus pour finalement être la maison d’arrêt de Conakry où il restera en attente de la poursuite de la procédure » explique Me Salifou Béavogui, un des avocats de Péndessa
Parallèlement au travail des avocats, le SPPG a mené quelques démarches auprès de certaines représentations diplomatiques et des institutions internationales. L’objectif selon Ibrahima Kalil Diallo, secrétaire général adjoint du SPPG est d’obtenir la libération du journaliste.
« Déjà, nous avons écrit à des ambassades basés à Conakry. Mais aussi à des institutions internationales, pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la volonté des autorités à éteindre définitivement les médias libres et indépendants de notre pays. Ensuite, on a tenu une assemblée générale extraordinaire ce matin, avec les 13 centrales syndicales du pays, réunies au sein de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), assemblée à l’issue de laquelle, on a décidé de donner 72 heures aux autorités de Conakry pour procéder à la libération de Sékou Jamal Pendessa. A défaut, on se réservera tous les droits que nous confère la charte de la transition pour bien entendu, passer par d’autres moyens notamment, le déclenchement d’une grève générale et illimitée dans tous les secteurs publics et privés du pays, pour non seulement obtenir la libération du camarade Pendessa, mais aussi pour la satisfaction totale et intégrale des autres points de notre plate-forme revendicative notamment, la fin du brouillage des radios privées, la réintégration des chaînes privées au niveau du Canal+ et Startimes, mais aussi la fin de toutes les menaces qui planent sur la tête des journalistes en Guinée ».
Gnima Aïssata Kébé