Dans un courrier récemment adressé aux gouverneurs des régions administratives et des préfets par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé a ordonné la cessation de toutes activités par les élus locaux dont les mandats sont arrivés à expiration et invités les responsables à fournir la liste des membres des délégations spéciales par commune ce, à partir du 25 janvier 2024. Une décision qui ne passe pas inaperçue chez les acteurs politiques.
A l’occasion de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée tenue ce Samedi 27 janvier 2024 à la minière, le leader Cellou Baldé n’a pas manqué de réagir.
Pour le chargé des fédérations de l’intérieur de l’UFDG, c’est un autre coup d’état que la junte est entrain de perpétrer contre les collectivités locales. Cellou Baldé estime que c’est une bêtise de trop.
«C’est un second coup d’Etat qui est en train d’être perpétré par le CNRD au niveau de nos collectivités locales. La loi est très claire ; ce que nous demandons à tout le monde de comprendre est que le code des collectivités en République de Guinée, conformément à la charte de notre transition, c’est une loi qui est toujours en vigueur. C’est une loi qui produit son effet, les collectivités sont organisées et fonctionnent sur la base de ce code révisé. Le principe sacré, le principe fondamental de la décentralisation, c’est la libre administration des collectivités. Si on enlève la libre administration des collectivités, la décentralisation n’a plus sa raison d’être, les collectivités locales n’ont plus ses raisons d’être, les élections des conseils communaux n’ont plus leur raison d’être. On peut nommer les sous-préfets, les préfets, les gouverneurs et ministres mais on ne peut pas nommer les conseillers d’une collectivité locale. Comme les forces vives de Guinée le disent, c’est une infamie de plus. Une bêtise de trop», a-t-il dit dans sa prise de parole.
Même si la décision continue d’être critiquée par les acteurs politiques, le patron des MATD est bien engagé à faire respecter la décision du président de la transition. 5 personnes pour chacune des classes sociales c’est la consigne donnée par le courier du ministre Mory.
Mamadou Saidou Baldé