Djoma TV et Fm sont depuis hier mercredi indisponibles sur le bouquet canal +. Pourtant, la direction générale du groupe se dit être à jour à tous les niveaux. Cette interruption de diffusion sur le bouquet selon le directeur général aurait été ordonnée par les autorités du pays.
A quelques heures de ce retrait, Kalil Oularé dit ne pas comprendre cette action et déclare avoir contacté canal + mais jusque-là reste sans réponse.
« Depuis hier, jusque là où nous sommes en train de parler, je n’ai pas eu une réponse de la part de Canal+ avec lequel j’ai un contrat pour me mettre sur son bouquet. Je n’ai pas eu de lettre de sommation, rien. De mon côté, j’ai mené ma petite enquête. J’ai eu l’information que Canal+ international a donné l’instruction qu’on occulte Djoma TV et Djoma Fm du bouquet sur instruction des autorités guinéennes. Je me demande pourquoi on peut donner une telle instruction, alors que tout est à jour. J’ai un agrément, j’ai une licence qui est à jour, j’ai payé toutes mes redevances au niveau de l’ARPT pour la télé et pour la radio, la HAC ne m’a jamais informé d’une telle procédure disciplinaire et même la justice. Je me demande quel problème je peux avoir avec les autorités au point de passer par une procédure complément illégale pour demander à Canal de me couper ; et que Canal, qui a un contrat avec moi, s’exécute sans m’informer. Et jusque-là où on est, Canal n’a pas daigné me répondre »,a-t-il déploré lors d’un entretien accordé à nos confrères de mosaiqueguinee.
Face à cette situation, le directeur général affirme avoir pris ses dispositions. Kalil Oularé après avoir fait constater par voie d’huissier le retrait du média, compte attaquer dans les prochains jours canal + en justice tant au niveau national qu’international.
« La seule possibilité qui nous reste à faire, nous l’avons déjà démarré ce matin. Nous avons fait un constat d’huissier, le rapport d’huissier va être fait et nous allons envoyer ce rapport à Canal Conakry et à Canal France, à la HAC et au ministère de l’information. Ensuite, nous allons demander à nos avocats d’intenter une procédure contre Canal en Guinée. Et, puisque le contrat que nous avons avec Canal est régi par le droit français, nous avons appelé aujourd’hui nos avocats en France pour qu’une action soit intentée contre Canal au tribunal judiciaire de Paris », a-t-il dit.
Depuis l’annonce de la nouvelle, aucun membre du gouvernement n’a pour l’instant commenté cette actualité qui défraie la chronique. Les associations de presse et le syndicat comptent quant à eux battre le pavé le 14 décembre prochain devant le siège de la haute autorité de la communication pour dénoncer tous ces actes de restrictions dont fait face la presse ces derniers temps.
Mamadou Saidou Baldé