Dans le but de rendre la capitale propre, l’assainissement de la ville de Conakry, initié par le gouvernement de la transition, prévu pour le 1er samedi de chaque mois, s’est poursuivi ce samedi 02 décembre 2023. Pour ce faire, les membres du gouvernement, les responsables des communes et des petites et moyennes entreprises de collecte d’ordures ont un rôle à jouer.
Pour ce samedi d’assainissement, c’était le tour du marché de Cosa et celui de matoto. Présent sur le terrain, Elhadj Gando Barry, ministre des infrastructures et des travaux publics, lance un appel à la population guinéenne.
« Nous sommes à Matoto avec une jonction sur deux marchés. Le marché de Matoto et le marché de Ratoma. Ce qui fait que le volume d’ordure est plus important mais avec les autorités de la commune, l’agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique, et toutes les bonnes volontés, il est question de mettre en place un dispositif qui permettra à l’ANASP, de récupérer les ordures à la source. C’est l’occasion pour nous d’inviter les populations à s’abonner aux PME, de pré-collecte parce que l’abonnement aux PME facilite la tâche aux autorités, des communes ainsi qu’au gouvernement. Nous sommes venus aujourd’hui avec les équipes du ministère des infrastructures et des travaux publics pour accompagner le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, dans le cadre de l’assainissement mensuel avant la fin de l’année » dira Ghando Barry
Sékou KEÏTA, président de la coordination nationale des acteurs d’assainissement de Guinée affirme que sa structure est présente sur le terrain pour renforcer non seulement les efforts des communes, mais de l’agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique.
« On est là également ,pour sensibiliser les ménages parce qu’on ne constate une réticence de la part des ménages par rapport à l’abonnement. C’est pourquoi, on retrouve des points noirs comme ça. Aujourd’hui nous avons des PME de pré-collecte dans tous les quartiers, tous les secteurs de Conakry.
Pour Namandjan Condé, secrétaire général de la commune de Matoto, le constat est alarmant.
« Les services techniques vont se mettre à la tâche, pour analyser et faire un rapport détaillé, et ensemble on va prendre des dispositions idoines pour éliminer ce point noir comme on l’a fait pour t’en d’autres. Je prends le cas de Simbaya où le point noir a existé il y a plus de 20 ans, mais à travers les efforts conjugués de tous ,on a pu éliminer ce point à seulement une semaine, ici également on pourra faire la même chose. Déjà que le maire a pris des arrêtés. Un arrêté portant abonnement obligatoire de tous les citoyens aux PME de pré-collecte, et un arrêté intéressant de jeter les ordres dans la rue. Je pense que avec notre brigade de salubrité qu’on a pu mettre en place, on va essayer de sécuriser les lieux. Toute personne qui sera installée en train de dépoter les ordures, on sera obligé d’appliquer la loi dans toute sa rigueur ».
Assainir au maximum la villes de Conakry, avant les festivités de fin de l’année 2023 est tout le défi qui se pose aux autorités.
Gnima Aïssata Kébé