La semaine dernière, le procureur du tribunal de première instance de Kaloum a révélé deux dossiers en instruction sur le cas de terrorisme en Haute-Guinée et en Guinée forestière. Même s’il a précisé que ce sont des cas qui ne sont pas menaçants, les inquiétudes continuent à être grandes dans le pays. Au sein de l’opinion.
Interrogé sur ce sujet ce mardi 21 novembre 2023, le président de l’UDRG, a rappelé tout d’abord les principales causes de la monté du phénomène lié au terrorisme dans certains pays non loin de la Guinée d’ailleurs. Selon Bah Oury, les conditions qui ont fait que l’idée du terrorisme s’est développée dans le Sahel sont entre autes, la pauvreté, des zones enclavées, l’absence de sécurité, des gouvernances qui ne sont pas du tout des gouvernances équitables, qui développent des dynamiques ethno-stratégiques. Et de s’interroger ensuite:
«Comment on peu traiter les gens comme des terroristes et qui viennent se promener dans notre pays à la recherche du travail? Cela veut qu’il y a quelque chose qui ne va pas » dira l’acteur politique.
Bah Oury invite à ne pas négliger cet aspect. Menaçants ou pas, il estime qu’il faut agir vite:
« La gestion de ce dossier relève en principe du conseil de la défense nationale, qui doit incorporer des entités étatiques importantes y compris la présidence, le ministère de la défense, le ministère de la sécurité, le ministère de l’administration du territoire, bien entendu le ministère de la justice. Mais je dois dire que c’est une question de très haute importance et qui est éminemment politique et stratégique au plus haut de l’Etat guinéen. Il ne peut pas être traité comme un dossier subalterne qui peut être traité par un secteur aussi soit-il sans une concertation globale de l’ensemble des entités qui doivent être impliquées dans la gestion de ce dossier éminemment sensible », a-t-il conclu.
Gnima Aissata Kébé