Après plusieurs jours de discussions jusqu’à des heures tardivent la nuit, le mouvement syndical guinéen a finalement accepté les 35% d’augmentation sur la valeur d’indice monétaire de façon échelonnée. Ces négociations tripartites gouvernement -syndicat et patronat a également permis la revalorisation des primes de transport et de logement à 450 mille chacune. Conséquence, la fumée blanche a finalement jaillit des toits du ministère de l’administration du territoire et le protocole d’accord tant attendu a finalement été signé dans la nuit de ce mardi 14 à mercredi 15 novembre 2023.
Copie protocole …Protocole d’accord MSG
« Malgré la longueur de ces discussions qui ont pris du temps, nous sommes parvenus effectivement à cet accord. Vous avez l’un des points les plus importants, est le volet assurance médicale qui a été accepté à 80% pour les travailleurs et les personnes à leur charge. En plus, ce qui a longtemps été le point d’échauffement, c’est-à-dire l’augmentation salariale. On est enfin parvenu à 35%, échelonné pour 10% et la partie qui va être payée en janvier 2024. La valeur monétaire à également été acceptée. Bref, je pense que pour toutes les questions clés, on est parvenu à un accord. Nous en profitons pour remercier le syndicat, le patronat et tous les acteurs qui ont œuvré pour parvenir à cet accord » se félicite Julien Yombouno, ministre du travail et de la Fonction publique.
En plus de cette augmentation, les parties prenantes ont trouvé un compromis sur d’autres inclus dans la plate-forme revendication. Il s’agit notamment du cas du prix du permis de conduire dont la cherté affecte sérieusement les conducteurs.
« En terme syndical, après qu’on est déposé notre protocole d’accord, il était question qu’on l’évalue afin de donner l’essentiel aux sept (7) points de revendication. Vous avez tout de suite entendu qu’on a suspendu la grève parce que nous sommes satisfaits du contenu et du résultat du protocole d’accord qui a été signé. Nous demandons donc à tous les travailleurs et travailleuses de Guinée, d’œuvrer sur le plan de la dimension du travail à chacun ce qui le concerne au niveau des départements et privés, pour qu’il y a un résultat. C’est l’économie là qui va nous permettre réellement de valoriser encore des années prochaines, ce que nous pouvons demander comme doléances auprès du Gouvernement. Nous demandons donc le travail effectif au niveau de tous les secteurs » réagi Kader Aziz Camara, représentant du mouvement syndical guinéen.
Mariama Dalanda Diallo, secrétaire générale de l’USTG et membre de l’intersyndicale enchaîne.
« Nous sommes satisfaits parce que nous avons fait ce que nos mandataires nous ont demandé. On s’en félicite également de l’engagement du Gouvernement, qui à travers les ministres qui ont pris part à ces négociations, nous ont expliqué l’engagement du Chef de l’État, du premier ministre à faire de sorte que la population guuinéenne, les travailleurs et leurs familles soient dans des conditions de vie acceptables. Vue cet engagement, nous avons aussi accepté de travailler tard, jusqu’à 3h du matin. Dans le protocole d’accord, il y a eu des recommandations qui ont été données aux syndicalistes par rapport au respect des consignes qui sont données au niveau de chaque secteur d’activité. Il est dit dans cet accord, il a été dit qu’on s’engage auprès du Gouvernement
pour l’accompagner pour qu’il est des résultats qu’on pourra se partager ».
Le même sentiment de satisfaction est exprimé par le patronat unifié de Guinée. Ansoumane Kaba est président de la confédération générale des entreprises de Guinée.
« Nous nous sommes intervenus dans un cadre tripartite. Nous avons là pour la facilitation. Nous sommes les représentants des travailleurs du secteur privé. Dans ce contexte, quand il y a eu demande des deux parties, c’est-à-dire les travailleurs du secteur privé et ceux de l’administration publique qui ont revendiqué dans la même plateforme, nous avons eu des difficultés. Mais, nous avons pris soin de participer pour aider le Gouvernement à apaiser les tensions de ces travailleurs qui sont de l’administration. Il a donc été clairement dit que nous nos travailleurs nous rejoindre pour qu’on les dote d’une convention collective, depuis sa suspension en 2006. Nous avons donc décidé d’ici mars de faire doter les 25 secteurs d’activité du secteur privé de convention collective élargit au prix du salaire pour permettre au secteur privé de disposer une grille de salaire pour améliorer les conditions de vie des travailleurs du privé ».
Ginma Aissata Kébé