Quelques jours après l’attaque survenue à la maison centrale qui a abouti à la fuite de 4 personnes inculpées dans le procès des événements du 28 septembre dont un, Claude Pivi reste toujours introuvable, l’actualité défraie toujours la chronique.
Interrogé ce jeudi 09 novembre 2023 par nos confrères de mosaiqueguinee, le responsable à la communication de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) à tout d’abord salué la reprise des fugitifs avant d’affirmer que la fuite de ces derniers aurait entravée la suite du procès.
« Nous saluons les efforts dont les autorités ont fait montre depuis cette tentative d’évasion à la Maison centrale de Conakry qui ont abouti à la reprise des 3 sur 4 des personnes concernées. Car, comme vous le savez, c’est une situation qui intervient à un moment où de nouvelles personnes inculpées suite aux déclarations à l’audience par des accusés et victimes, sont renvoyées pour être jugées dans la même affaire. Ce qui est extrêmement important pour nous dans le cadre de la recherche de la manifestation de la vérité. C’est donc avec beaucoup d’inquiétudes que nous apprenons au même moment que des accusés et non des moindres dans cette affaire, ont tenté de s’évader. Si cette évasion avait abouti, cela allait constituer une entrave pour la bonne continuation du procès. Heureusement que 3 d’entre eux ont été rapidement rattrapés et ramenés dans un état sain et sauf à la maison centrale. Cela est extrêmement important aussi car notre souhait est d’avoir un procès en présence de tous les accusés jusqu’au bout », déclare Alseny Sall.
Par ailleurs, la méthodologie de recherche du quatrième futigitif soulève des inquiétudes. Dans son intervention, Alseny Sall souhaite certes que Pivi soit retrouvé mais prévient qu’il ne faudrait pas profiter de la situation pour faire des bavures policières.
« Nous sommes pour que le Colonel Pivi soit retrouvé sain et sauf et replacé à la Maison centrale pour qu’il continue dans cette procédure jusqu’à son terme et que le tribunal décide qui est coupable et qui ne l’est pas. Ce procès historique portant sur des crimes de masse est pour la mémoire collective. Toutefois, nous disons que les enquêtes doivent se baser sur les lois. C’est-à-dire qu’il ne faudrait pas qu’on profite de cette situation pour commettre des bavures policières », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, des percussions ont été effectués dans le quartier Mafanco à la recherchedu colonelClaude Pivi, des situations que dénoncent les Défenseurs de droits de l’Homme.
Mamadou Saidou Baldé