On doit mettre des mots forts sur certains actes. Sinon, la parole sera discréditée, moquée, enlisée dans les justifications byzantines, mais pas à la hauteur de la gravité de la situation. Plus rien ne va au sommet de l’Etat.
Le Président de la transition doit mettre de l’ordre autour de lui et dans son gouvernement. C’est une lapalissade !
Cela, de toute urgence, en attendant que le patron du palais Mohamed V, se décide de procéder à ce qui convient de mieux à la situation. Un chambardement ! Un nettoyage à grande eau !
Apporter du sang neuf. Trouver des personnes qui allient compétence et encrage social, mais non pas celles dont le mérite est défini sur une base farfelue par des privilégiés du palais, qui ont pourtant péché pour leur choix en inadéquation avec les postes occupés.
Les profils n’étaient pas souvent les meilleurs et ça a rejailli sur le fonctionnement de l’administration à tous les niveaux, sauf à des exceptions près, qui sont sans grands reproches.
Le chef du gouvernement n’a plus le contrôle de son bateau qui vogue en eau trouble. La dispute chaude qu’il a eue, selon plusieurs témoins, lors du dernier conseil interministériel, bien que démenti par les voies officielles, comme on pouvait bien s’y attendre, entre Bernard Goumou et l’un de ses ministres, en est une preuve éloquente.
Son autorité est désormais mise à rude épreuve par certains de ses collaborateurs. L’efficacité du gouvernement déjà à l’épreuve de l’incapacité des ministres à s’adapter à la situation, prend davantage un coup.
En dépit de tout, l’air serein, le chef du gouvernement continue vibrionner, mais tout seul. Pendant ce temps, son départ est discuté et annoncé dans les médias et dans les certains milieux.
Des noms des personnes aux aguets circulent. Plutôt on veut orienter le choix du Président de la transition qui laisse, hélas, le désordre gagner son gouvernement. C’est quand même surprenant de la part d’un ancien légionnaire, mais qui reste cependant militaire de ne pas agir pour imposer l’ordre et la discipline. Tout cela est scruté par l’opinion avide de changement. Mais le colonel-Président, on a l’impression, se plait de réprimander que de sanctionner.
Tout cela est bien scruté par l’opinion avide de changement.
Il est évident que des choix ont déçu. Il est aussi évident qu’un chambardement est loin d’une panacée. Du moins, un changement à la tête de la primature est loin d’être la solution à l’abysse qui étiole à toute bise le fonctionnement de l’Etat tout court.
Cela tant qu’on va continuer à faire des choix décalés des préoccupations du moment et les imposer au chef du gouvernement. Aussi, tant que le palais sera le soutien des clans réfractaires à l’autorité du patron du gouvernement.
En un mot comme en mille, pour que ça marche, il faut changer la touffe de tocards qui étouffe l’administration et qui trônent à la tête de nos départements ministériels, puis sonner la fin de l’indiscipline et de l’insubordination.
In DjomaMedia