En Guinée, l’interdiction du port du voile dans les concessions scolaires par le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, est une décision qui fait couler ancres et salives dans l’opinion. Interrogé sur le sujet, le porte parole du département, Mohamed Ansa Diawara apporte des précisions.
«Le voile intégral est formellement interdit dans nos concessions scolaires. Je dis bien, le voile intégral. Mais le voile en temps que tel n’est pas interdit. Et on appelle voile intégral, le voile qui couvre la tête jusqu’au pied, on ne voit aucun membre du corps. Nous avons dit que N’importe qui peut se dissimuler dans ce voile qui est considéré comme un accoutrement religieux pour fair du mal, et c’est pour non seulement pour éviter à nos enfants d’êtres dans des situations inexplicables demain , mais aussi nous avons besoin d’identifier tous les élèves qui viennent dans nos écoles. Et cette identification passe par la découverte du visage » explique M. Diawara
Parlant de la laïcité dans le milieu scolaire, il persiste:
« Cette décision, c’est pour protéger les élèves, c’est pour protéger les porteuses elles mêmes, c’est pour le respect de la laïcité de l’école. Et cette laïcité pour ceux qui ne comprennent pas, c’est la neutralité religieuse. Ces principes ne sont pas nés aujourd’hui, ils ne font aucun mal .Nous n’avons vu dans aucun pays, même l’arabe saoudite qui est le berceau de l’islam, ‘utilisé de telle expression. Il faut qu’on fasse nos religions avec de modération, n’exagérons pas nos manières de faire au point d’affecter nos enfants dans leur éducation » dit-il avant de lancer un appel à l’endroit des parents d’élèves.
« L’appel que je lance aux parents, est que cette décision n’est contre personne , n’est contre aucune religion. Ce que nous faisons va dans l’intérêt des enfants eux même pour leur propre éducation mais aussi pour le respect des lois de la république. Que les parents acceptent que le visage des enfants soient découverts et ce ne serait que au moment des classes » lance Mohamed Ansa Diawara.
Gnima Aïssata Kébé