C’est lors de la conférence presse tenue à l’occasion de la journée mondiale des enseignants, ce mercredi 04 octobre 2023 que le secrétaire général du syndicat national de l’éducation s’est prononcé sur les mauvaises conditions de vie et travail des enseignants guinéens et sur le manque d’enseignants en cours en Guinée.
« Les enseignantes et les enseignants sont-ils devenus des dinosaures qui en leur temps étaient en voie de disparition. Pourquoi ce manque d’enseignants ? Les causes sont profondes. On peut citer entre autres : la pénibilité de l’exercice du métier d’enseignement, la trop grande charge de travail, facteur crucial de décrochage de beaucoup de jeunes enseignants en début de leur carrière qui vont vers d’autres départements ministériels . Le manque d’attractivité du secteur de l’éducation. L’image du métier est écornée .Le métier est devenu ingrat, sous payé, et deconsideré par la société. Bref, L’image de l’enseignant est dévaloriser dans la société guinéenne. La faiblesse du salaire, un salaire lance roquette, sous forme de maladie à virus Sida. Un salaire insignifiant, difficilement acquis. Face à un salaire médiocre, on constate une augmentation de travail tant à la maison, qu’à l’école. Il n’y a pas les cours en présentiel. Il y a préparation de cours, les corrections de copies etc. L’absence d’une réelle formation continue » dresse Michel Pépé Balamou
Comment faire face à ce manque d’enseignant? S’interroge t-il.
« Les parents rois et démissionnaires face aux enfants princes qui ne sont plus à frapper ni à intimider ,ni à corriger au risque d’être renvoyé par la fondation de l’école. Comment faire face à ce manque d’enseignant? Il faut revaloriser l’image de l’enseignant dans la société et redonner l’importance central à la profession enseignante, celle qu’elle devrait occuper dans toute société authentiquement préoccuper de son avenir social et économique. Augmenter le salaire des enseignants, ils sont mal payés et leurs salaires n’a pas évolué depuis 2 ans. Améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants par la construction des logements sociaux, de dispensaires scolaires, de la prise en charge et l’évacuation sanitaire… » a laissé entendre Michel Pépé Balamou.
Gnima Aïssata Kébé