Cela fait pratiquement 10 mois que le jeune blogueur Mamadou Baïlo Diallo alias Guidho Fulbè a été interpellé à Koundara puis conduit à la maison centrale de Conakry.
Accusé de complot contre l’État, le dossier de ce jeune traîne toujours dans les tiroirs. Une réalité qui attriste son avocat Maître Salifou Béavogui.
« On ne peut pas comprendre qu’un citoyen soit interpellé le 19 juillet 2022, trimballé dans les milieux extra judiciaires, plu tard, conduit devant Monsieur le procureur de la République et qui décide d’ouvrir une information judiciaire qui saisit un cabinet d’instruction pour des faits qualifiés de complot contre l’État, et que le citoyen reste en détention depuis 10 mois sans être libéré, ni jugé. Toutes les demandes de liberté que nous avons présenté ont été systématiquement rejetées et en première instance et en appel. Et pendant ce temps, il continu à croupir en prison en violation manifeste de la présomption d’innocence » regrette Me Bea.
Par ailleurs, l’avocat pense que le dossier est vide car selon lui son client n’a rien fait de mal, à part exprimer son opinion.
«ce dossier est vide, car mon client est un innocent. Certes, Monsieur Baïlo Diallo alias guidho fulbè est un activiste sur les réseaux sociaux mais il n’est associé à un aucun complot».
En fin Me Salifou Beavogui invite les responsables de la justice à prendre à bras le corps ce dossier pourque son client puisse recouvrer sa liberté.
« C’est la lenteur dans ce dossier que nous avons toujours dénoncés. C’est incompréhensible et inadmissible, qu’on garde un citoyen en prison pendant 10 mois et qu’on soit dans l’incapacité de lui dire exactement voilà la sanction qu’on vous réserve. Il faut que cela cesse. Je pense que 10 mois d’enquête préliminaire et d’instruction préparatoire sont excessives par rapport à la liberté, et la consécration de l’état de droit que nous ambitionons tous. Sur ce, nous lançons un cri de cœur pour qu’il soit jugé ou libéré » plaide-t-il.
Espérons que ce cri de cœur lancé par son avocat retienne l’attention des autorités judiciaires.
Aminata Sylla